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L’ORIGINE DE LA CRÉATION DES POMPIERS DE PARIS

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Au début de l’été 1810, les fêtes se succèdent pour célébrer le mariage de l’archiduche­sse Marie-louise de Habsbourg avec l’empereur Napoléon Ier. Dans les jardins de l’ambassade d’autriche, rue La Fayette, on construit une salle provisoire pour le grand bal qui va clore les festivités en présence du couple impérial. L’empereur et son épouse reviennent tout juste de leur voyage de noces. La salle est en bois. Un toit en toile cirée protège les invités de la pluie. Pour que les murs sèchent plus vite, les peintures contiennen­t de l’alcool. La décoration est splendide : des rideaux de soie, des lustres et des bougies qui se reflètent dans les miroirs, des fleurs artificiel­les, des banquettes en velours et des guirlandes un peu partout. Plus de mille invités sont attendus. Discrèteme­nt, quelques pompiers veillent de l’autre côté de la rue. Leur équipement est réduit à quelques pompes à eau. Il n’est pas loin de minuit. Le bal est animé : on danse, on bavarde, on se compliment­e. En quelques minutes, il tourne au drame. Une des bougies met le feu à une étoffe, et transforme la salle en un gigantesqu­e brasier. Pas assez nombreux, trop éloignés, mal équipés, désorganis­és, les pompiers ne peuvent rien faire. Tout part en fumée. Si le bilan officiel ne déplore que la mort de la princesse Pauline d’arenberg, les Parisiens ont aperçu, par la suite, des dizaines de convois funéraires quitter l’ambassade. Napoléon a bien failli périr dans l’incendie. Il a pu constater que le corps de garde chargé de lutter contre les incendies à Paris n’était pas efficace. La décision est prise : des soldats vont s’en occuper. Le décret impérial du 18 septembre 1811, il y a 210 ans, crée le bataillon de sapeurs-pompiers de Paris, organise leur formation militaire et leur confie la protection de tout le départemen­t de la Seine (Paris et les villes voisines). En 1866, un autre décret impérial transforme le bataillon en régiment. Et en 1967, le régiment devient une brigadxex,xsoduescor­e la double tutelle de l’armée et de la préfecture de police.

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