ÉMILE OU DE L’ÉDUCATION

Jean-jacques Rousseau publie en 1762 ce recueil de réflexions sur l’éducation. Il structure son ouvrage en cinq livres, suivant, pas à pas, l’évolution d’un élève fictif appelé Émile : du nourrisson, à l’âge de la nature, puis de la force, la puberté et l’âge adulte. Fort de son expérience de précepteur, Rousseau insiste sur la nécessité de traiter l’enfant, dès le plus jeune âge, en être libre. Pour cela, il est primordial, aux yeux de l’auteur, que l’éducation se base sur un retour à la nature puisque celle-ci est une riche instructrice. Le précepteur doit ainsi laisser l’enfant faire des découvertes par lui-même, lui donner la possibilité d’exercer sa propre raison et son propre jugement. Rousseau recommande aussi à Émile d’apprendre le métier de menuisier. Notons que, sous prétexte de ne pas pouvoir les élever, Rousseau abandonnera ses cinq enfants. Il sera hanté par les remords jusqu’à la fin de sa vie. La rédaction d’émile et des principes de cette pédagogie avant-gardiste était-elle une manière de compenser cette culpabilité ?