ANALYSE DE L’OEUVRE
1834. Balzac trouve le projet de sa vie. Il se lance dans une gigantesque fresque romanesque qu’il appelle La Comédie humaine (Die menschliche Komödie). Il s’agit d’un inventaire de la société française de la première moitié du XIXE siècle avec une étude de ses moeurs, aussi bien dans la vie parisienne que provinciale, politique comme militaire. Un peu comme si tous les romans de Balzac et leurs 600 personnages étaient regroupés sous un même concept. L’imagination de l’écrivain est débordante et sa capacité de travail phénoménale. Il dort très peu et boit continuellement du café pour rester éveillé. C’est avec Le Père Goriot (Vater Goriot) que Balzac construit la structure de La Comédie humaine avec, pour principe, l’apparition de certains personnages dans plusieurs oeuvres. Un exemple : Rastignac apparaît ainsi dans les romans La Peau de chagrin (Das Chagrinleder), Le Père Goriot ou La Maison Nucingen (Das Haus Nucingen). Cette oeuvre monumentale est rédigée en un temps record, dans un style énergique et dense où fourmillent des descriptions particulièrement détaillées.