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LE PÈRE GORIOT

Dans la pension de madame Vauquer, rue Neuve-sainte-geneviève, à Paris, vivent en cet automne 1819 beaucoup de personnes. Toutes très différentes, elles forment une sorte de grande famille qui se croise et se côtoie brièvement au moment des repas. La vieille demoiselle Michonneau, le quarantenaire Vautrin, le père Goriot, l’ambitieux Eugène de Rastignac… Chacun a son histoire et ses mystères. Dans une autre vie, le père Goriot, homme d’affaires prospère, vendait des pâtes. Mais à 69 ans, le voilà contraint de vivre dans cette pension assez misérable, plus ou moins abandonné par ses deux filles ingrates. Pourtant, ce père dévoué a tout donné pour qu’elles réussissent dans la société. Rentier, il finit ruiné et délaissé par les siens. Seul son voisin de pension, Rastignac, lui accorde écoute et bienveillance. Le jeune homme sera à ses côtés jusque dans son agonie puis son enterrement au Père-lachaise. Rastignac, issu d’une famille provinciale désargentée, est monté à Paris pour faire son droit et réussir. Avec son désormais célèbre « À nous deux, maintenant ! », il clame son souhait de se faire une place dans la société parisienne.