ZOOM SURE UNE CEUVRE
POÉSIES
C’est dans le recueil Poésies complètes (Das poetische Werk), publié en 1895, soit quatre ans après le décès de Rimbaud, que le poème Le Dormeur du Val (Schläfer im Tal) paraît. Écrit en octobre 1870, ce sonnet en alexandrins s’inspire de la guerre franco-prussienne et plus précisément de la bataille de Sedan, une ville à 20 kilomètres de Charleville-mézières. Un jeune soldat est retrouvé mort au creux d’une vallée verdoyante. La nature et son cadre enchanteur, tout autour de lui, contrastent avec la tragédie de la guerre envers laquelle Rimbaud a une profonde aversion. Ma Bohème (Meine Bohème) raconte l’errance et ses joies, telle que la conquête de la liberté. Dans le recueil Poésies complètes, qui fera la gloire de Rimbaud, il est question de délires, de pulsions, de quête d’idéal, de rejet de la société, de révolte face aux conventions morales. Rimbaud a beaucoup lu Baudelaire (dont il vénère la poésie) et Hugo. Si ses premiers poèmes adoptent une versification fidèle à la métrique traditionnelle, Rimbaud s’émancipe par la suite en osant des audaces stylistiques.