ZOOM SURE UNE CEUVRE
DU CÔTÉ DE CHEZ SWANN
« Longtemps, je me suis couché de bonne heure… », ainsi s’ouvre le premier tome de Du côté de chez Swann. Le narrateur, Proust, y évoque son enfance à Combray et Paris. Swann était un ami de la famille. Il raconte ainsi l’angoisse que représentait, pour lui, le moment du coucher. Se séparer de sa mère et de sa grand-mère pour se retrouver seul dans sa chambre était un véritable supplice. C’est également dans ce roman que surgit l’épisode de la célèbre madeleine. Le dimanche matin, à Combray, la tante du narrateur, Léonie, avait coutume de tremper un petit morceau de madeleine dans son infusion de thé ou de tilleul. Des années plus tard, le goût du petit gâteau, son odeur aussi, faisaient renaître à la mémoire du narrateur des souvenirs qu’il croyait enfouis. Souvenirs d’une époque passée et oubliée, qui refont surface. Comme si le passé était ressuscité. Le miracle du temps retrouvé. De cette expérience, l’auteur puise la force et la motivation de poursuivre son oeuvre.