ANALYSE DE L’OEUVRE
La maison d’édition Gallimard hésite à publier Voyage au bout de la nuit (Reise ans Ende der Nacht) (1932). Le roman sort chez Denoël. Il remporte le prix Renaudot et rate, à deux voix près, le prix Goncourt. Dans cet ouvrage comme dans les suivants, Céline évoque la guerre et ses horreurs. Vocabulaire argotique, scatologique, points d’exclamation à répétition, Céline ne recule devant rien pour exprimer son dégoût. Il continue avec Mort à crédit (Tod auf Kredit) (1936) que la critique n’épargne pas. Viennent ensuite les pamphlets antisémites d’une terrible violence comme Bagatelles pour un massacre (Judenverschwörung in Frankreich/kleinigkeiten für ein Massaker) (1937) dans lesquels il développe ses théories raciales et déverse sa haine. Face à ces écrits racistes et antisémites, comment se positionner ? Faut-il juger l’homme ou l’oeuvre ?