ZOOM SURE UNE CEUVRE
L’AMANT
Des extraits de L’amant tombent régulièrement au baccalauréat de français. On retrouve dans ce roman certains aspects autobiographiques de l’auteure, notamment sa période en Indochine française. La narratrice a 15 ans et demi lorsqu’un jour, un Chinois l’aborde sur un débarcadère, au moment de traverser le fleuve Mékong. Par la suite, elle entretiendra une relation amoureuse avec ce riche et timide amant, de douze ans son aîné. Le tout sur fond de tensions avec sa mère et son grand frère mais aussi dans un contexte colonial bien particulier où vivre une histoire d’amour entre une Européenne et un Asiatique est mal vu. L’amant, traduit en 40 langues, devient culte et se vend à plus de deux millions d’exemplaires en français. Un record. Mais l’adaptation cinématographique du réalisateur Jean-jacques Annaud, qui voulait « se risquer sur le sentier escarpé de la représentation de l’amour physique au cinéma », ne plaira pas du tout à Marguerite Duras : « Rien ne m’attache au film, c’est un fantasme d’un nommé Annaud. »