Madame de Pompadour
Maîtresse de Louis XV (1721 – 1764)
Madame de Pompadour
Elle s’appelait Jeanne Antoinette Poisson, un nom sans noblesse, qui ne la prédestinait pas à devenir la maîtresse officielle de Louis XV. Cependant, son oncle est aristocrate. Il pourvoit avec soin à son éducation artistique. L’esprit brillant de Jeanne ainsi que sa beauté lui donnent accès aux salons parisiens, où elle côtoie Montesquieu et Voltaire. Mariée à un gentilhomme de bonne extraction, elle reçoit également dans son château, où elle attire tous les regards. On commence même à parler d’elle à la cour, mais Louis ne l’a pas encore remarquée. La rencontre a finalement lieu au mariage du dauphin et de l’infante d’espagne en 1745, où Louis XV l’invite à danser. Conquis, le monarque l’installe à Versailles et lui donne le titre de marquise de Pompadour. Elle quitte son mari avant d’être présentée officiellement comme favorite du roi.
Sa fraîcheur et sa spontanéité contrastent avec l’attitude affectée des courtisans de Louis XV. Madame de Pompadour libère le roi des contraintes liées à son statut. Elle entretient un rapport courtois avec la reine. Mais une partie de la cour la méprise pour ses origines bourgeoises. La famille royale lui exprime son dédain. Cependant, les tentatives pour se débarrasser de la belle marquise échouent les unes après les autres.
Madame de Pompadour exerce une grande influence dans le domaine des arts décoratifs. Elle permet à la manufacture de porcelaine de Sèvres de concurrencer les productions de Saxe et du Japon.
Elle participe également à la diffusion des idées nouvelles de ses amis philosophes, et contribue à la publication de l’encyclo pédie de Diderot, malgré de nombreuses oppositions. Et quand Diderot est emprisonné, c’est Madame de Pompadour qui obtient sa libération.
À la fin de sa liaison charnelle avec le roi, elle reste très proche de celui-ci. Une solide amitié les unit encore. Son rôle politique s’accroît. Elle inspire même les décisions importantes, au point qu’on lui attribue le statut officieux de Premier ministre. Elle sera influente jusqu’à la fin de sa vie. Elle meurt à 42 ans, le 15 avril 1764, à Versailles.