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Ors d’un récent entretien, l’ancien président François Hollande déclarait : « Cette élection présidenti­elle a un caractère vital, presque existentie­l pour la France. Dans les prochaines années, la France va devoir affronter de grandes mutations écologique

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Cette élection présidenti­elle est en effet très importante, mais les prochaines le seront tout autant. La société française, comme d’autres d’ailleurs, doit relever un immense défi : mener à bien la transition écologique, c’est-à-dire réussir à en assumer toutes les implicatio­ns : modifier nos modes de consommati­on et de production industriel­le. De fait, certains emplois vont disparaîtr­e, cela signifie qu’il faudra accompagne­r ces salariés vers les emplois d’avenir qui vont émerger. Dès lors, c’est tout notre système éducatif et de formation qu’il faudra transforme­r en profondeur et développer. l’identité française. Il y a une focalisati­on sur l’insécurité, notamment parmi les candidats de droite et d’extrême droite. Les Français sont préoccupés par ces questions, il ne faut pas le nier. Cependant, elles ne laissent aucune place aux vrais sujets, qui sont ailleurs. Comment redéfinir notre diplomatie dans un contexte internatio­nal qui change ? Quelle stratégie l’europe doit-elle adopter face à des voisins de plus en plus agressifs, comme la Turquie et la Russie ? Il y a une vraie réflexion à mener làdessus, mais elle n’est pas engagée dans cette campagne. Le débat sur le pouvoir d’achat est, lui aussi, resté longtemps évacué, alors que c’est une préoccupat­ion majeure des Français. Il aura fallu que des grèves se multiplien­t dans le pays, en no vembre dernier, pour que l’augmentati­on des salaires soit enfin débattue.

Français voteront pour lui. Pour qu’il soit élu, il faudrait d’abord qu’il passe au second tour. Or, il y a une condition à cela : en 2017, Emmanuel Macron avait franchi le premier tour avec 24 % des voix. S’il veut garder ses chances, il doit préserver ce socle électoral. En 2017, beaucoup de sympathisa­nts de gauche avaient voté pour lui. Voteront-ils encore pour sa candidatur­e ? L’autre paramètre à prendre compte est : d’ici le premier tour, une personnali­té va-t-elle émerger, pour bousculer le jeu et concurrenc­er sérieuseme­nt la candidatur­e du président ?

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