Louise Michel
Révolutionnaire et féministe (1830 – 1905)
Louise Michel
C’est dans un château de la Haute-marne que naît en 1830 cette figure héroïque de la Commune de Paris. Fille d’une servante et d’un père inconnu, elle y reçoit une éducation nourrie par les valeurs humanistes des Lumières. Elle devient institutrice et fonde plusieurs écoles libres républicaines dans des quartiers populaires de Paris. Par souci d’égalité, elle y prodigue le même enseignement aux garçons et aux filles. Elle met son savoir au service des ouvrières. Au-delà de cet engagement féministe, Louise Michel fréquente les milieux révolutionnaires qui participeront activement à la Commune de Paris. Elle entretient aussi une correspondance avec Victor Hugo.
Le 18 mars 1871, elle est en première ligne des combats sanglants entre les communards et l’armée régulière, commandée par le gouvernement d’adolphe Thiers. Louise Michel envisage même d’assassiner Thiers. Mais ce projet avorte. Après l’écrasement de la Commune, Louise Michel est déportée en Nouvelle-calédonie jusqu’à sa relaxe en 1880. Elle montre une grande curiosité pour les Kanaks (les Calédoniens natifs), apprend leur langue et les instruit. Elle plaide également leur cause quand ils se soulèvent contre l’autorité coloniale.
De retour à Paris, elle reprend son activité politique sous la bannière noire de l’anarchisme. En 1883, elle soutient les manifestations de chômeurs, suivies de pillages. Elle est de nouveau incarcérée. À sa sortie de prison, trois ans plus tard, elle poursuit sans relâche son oeuvre de militante. Elle publie plusieurs livres dont ses mémoires. Louise Michel rend l’âme le 9 janvier 1905. Quelque 120 000 personnes accompagnent son convoi funéraire.