Les plus beaux phares
Ils ne font qu’un avec les éléments, pour le plus grand bonheur des photographes.
Immortalisé par Jean Guichard, c’est l’un des phares bretons les plus spectaculaires. Il a été construit entre 1904 et 1911 malgré les dangers, grâce au don de Charles-eugène Potron. Celui-ci avait imposé une condition : le phare devait être construit dans les sept années qui suivaient son don. Mission accomplie, en dépit des éléments déchaînés.
L’île Vierge
Le plus grand phare d’europe : 82,50 mètres de haut ! Entièrement construite en pierre de taille (en roche de Kersanton), sa robuste tour est tapissée de 12 500 plaques d’opaline. Gravir les 397 marches de l’escalier en colimaçon donne l’impression d’évoluer à l’intérieur d’un coquillage géant. En haut, un panorama exceptionnel sur les Abers, l’île de Batz et l’île d’ouessant. L’île Vierge compte aussi un phare plus ancien et plus petit.
Les Baleines
Sur la pointe des Baleines, tout au bout de l’île de Ré, le grand phare des Baleines est l’un des plus puissants de la côte Atlantique avec une portée d’une cinquantaine de kilomètres. Il remplace depuis 1854 la vieille tour des Baleines (construite en 1682), dont la lampe était alimentée à l’origine par de l’huile de poisson et de baleine.
Gatteville
11 000 blocs de granit ont été nécessaires pour élever ce « cierge de pierre » de 75 mètres de haut. Construit entre 1829 et 1835, le phare de Gatteville surveille la pointe nord-est du Cotentin (département de la Manche). Le panorama est accessible à tous, à condition de gravir les 365 marches de la tour. Fermé à la visite en cas de vent fort ou d’orage.
Amédée
L’un des rares phares entièrement en métal. Construit en plein Paris en 1862 (l’époque de Gustave Eiffel), il est expédié deux ans plus tard en NouvelleCalédonie et remonté en dix mois sur l’île Amédée. Un phare identique est présenté à l’exposition universelle de Paris de 1867. Remonté sur le plateau des Roches-douvres, près de l’île de Bréhat, il sera détruit en 1944.
Les Rochesdouvres
Étrange, ce bâtiment ovale de cinq étages, coiffé d’une tour de granit… Situé presque à mi-chemin de Bréhat et de Guernesey, c’est le phare européen le plus éloigné des côtes. Il faut deux heures de navigation pour l’atteindre depuis le port de Lézardrieux.
Le phare du cap Ferret
Il domine superbement la presqu’île du cap Ferret. Pendant la Seconde Guerre mondiale, son système optique a été dérobé par les Allemands, puis récupéré après-guerre et remis à sa place. Du sommet, superbe panorama sur la dune du Pilat et le bassin d’arcachon.
Saint-jean-de-luz et Ciboure
Ces deux phares construits en 1937 ont un petit air Art déco peu commun. Normal, on n’a pas confié leur dessin à un ingénieur du service des Phares et Balises, mais à un architecte : André Pavlovsky. Les deux feux portent chacun une bande de couleur : vert pour celui de Ciboure (photo), rouge pour celui de Saint-jean-de-luz.
Cordouan
C’est le plus ancien phare de France encore en activité. Plus de 400 ans qu’il signale l’entrée de l’estuaire de la Gironde. Inscrit à l’unesco depuis juillet 2021, le « Versailles des mers » a été construit au début du XVIIE siècle avec l’ambition de prendre la place du mythique phare d’alexandrie. Un véritable chef-d’oeuvre d’architecture construit en pleine mer.
Le Créac’h
Posté sur la pointe de Pern, sur l’île d’ouessant, ce phare aux rayures noires et blanches marque la limite entre la Manche et l’atlantique. Du haut de son creac’h (« promontoire » en breton), il en a vu, des tempêtes mémorables, et il en voit encore ! L’ancienne salle des machines de la centrale électrique abrite le passionnant musée des Phares et Balises. À l’abri des rafales de vent et d’embruns, on y admire notamment de superbes lentilles de Fresnel.
La Canche
Un phare très éloigné de la mer, à 800 mètres dans les terres. Construit en 1947, le phare de la Canche, aussi appelé « phare du Touquet », se démarque aussi des autres par sa forme octogonale aux faces concaves. Du haut du balcon, à plus de 50 mètres du sol, la vue sur la ville est splendide. On voit même… la mer !
Le Chassiron
À la pointe nord de l’île d’oléron, ce phare zébré de bandes noires et blanches est entouré de beaux jardins, plusieurs fois primés. Ceux-ci représentent une rose des vents, comme on s’en aperçoit du haut de la tour (224 marches).
La Coubre
Elle a de l’allure, cette sentinelle rouge et blanc qui veille sur l’estuaire de la Gironde ! Mais le phare de la Coubre n’existera bientôt plus. Construit en 1905 à deux kilomètres de la mer, il se trouve désormais à moins de 200 mètres du rivage. Les vagues et la montée du niveau des océans font reculer le trait de côte. Dépêchons-nous de le visiter avant qu’il ne soit trop tard !