Des frères ennemis
Il vit à Paris sous protection policière. Ferhat Mehenni est berbère. Fondateur du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), il revendique aujourd’hui l’indépendance de la Kabylie (une région dans le Nord de l’algérie), et se présente comme président du gouvernement provisoire kabyle. Le MAK édite d’ailleurs ses propres cartes d’identité, a adopté son drapeau, et ses membres en France se mobilisent régulièrement sur la place de la République. L’algérie, qui a inscrit le MAK sur la liste des organisations terroristes, a lancé un mandat d’arrêt international à l’encontre de Ferhat Mehenni et réclame à la France son extradition. Mais Ferhat Mehenni jouit chez nous de l’asile politique.
Monsieur Mehenni est l’un des nombreux obstacles à la réconciliation entre la France et l’algérie (p. 34), deux pays aux Histoires aussi fusionnelles que tumultueuses et aux relations aussi passionnantes que passionnées. L’écrivain et journaliste algérien Kamel Daoud affirmait dernièrement : « Allongez un Français sur un divan et il est probable qu’au bout de dix minutes, il vous parle de l’algérie. Allongez un Algérien et il vous parlera de la
France. L’inconscient français est algérien, l’inconscient algérien est français.»