UNE RÉCONCILIATION longue et difficile
Le 5 juillet 1962, l’algérie déclare officiellement son indépendance. Depuis, les relations entre l’algérie et la France ont connu bien des turbulences, notamment en raison de leurs visions divergentes sur la colonisation et la guerre d’indépendance de l’algérie. Divergence d’abord sur les chiffres : selon les historiens français, le conflit a fait près de 400 000 morts algériens. Selon les autorités algériennes, ce chiffre s’élève à 1,5 million. En 2003, le président Jacques Chirac et son homologue algérien s’engagent à signer un « partenariat d’exception », prélude à un traité d’amitié. Mais le 23 février 2005, le Parlement adopte une loi reconnaissant le « rôle positif de la colonisation ». Provoquant une grave crise avec l’algérie, cette loi sera supprimée, et le traité d’amitié… annulé. Dès lors, Alger exigera que la France exprime des excuses officielles pour les crimes commis sous la colonisation. Fin 2012, François Hollande reconnaîtra les « souffrances que la colonisation française a infligées au peuple algérien ». Mais ni lui ni son successeur Emmanuel Macron ne présenteront d’excuses au nom de l’état français à l’algérie.
En 2020, afin de favoriser la réconciliation entre les peuples français et algérien, Emmanuel Macron confie une mission à l’historien Benjamin Stora sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d’algérie. Parallèlement, le président algérien charge lui aussi un historien de mener un travail de vérité sur les questions de mémoire. Cependant, les autorités algériennes rejettent le rapport français. L’élysée, de son côté, constate avec agacement que le travail de vérité promis par Alger n’a jamais avancé.