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L’école du stand-up

- VON CAMILLE LARBEY

Der Film Die fabelhafte Welt der Amélie (2001) machte Jamel Debbouze weltberühm­t. Seitdem hat der Schauspiel­er und Komiker eine Sendung ins Leben gerufen, produziert und moderiert, um junge Talente der französisc­hen Stand-upkunst bekannt zu machen. Viele von ihnen sind heute Stars.

De 1995 à 2005, Jamel Debbouze est partout : sur la scène pour ses spectacles comiques, à la télé avec la série H (1998), au cinéma dans Le Fabuleux Destin d’amélie Poulain (2001) et Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre (2002). Le jeune homme originaire de Trappes, une cité à l’ouest de Paris, fait rire toute la France ou presque.

Ensuite, il se fait plus discret. Discret, mais toujours actif. Il lance, en 2006, une émission de télé dédiée au stand-up : Le Jamel Comedy Club. Venu des États-unis, le stand-up est une forme d’humour différente du one man show traditionn­el, où l’humoriste incarne différents personnage­s. Ici, le comédien ou la comédienne s’adresse directemen­t à son public lors de monologues (faussement) improvisés. Jamel Debbouze réunit une troupe d’une dizaine d’humo ristes encore inconnus. Des femmes et des hommes, de 25 à 30 ans et aux origines variées. L’humour français est, à cette époque, un milieu plutôt âgé, masculin et blanc. À la télé, la troupe détonne. Cet humour qui parle de la rue, de la jeunesse, de la diversité et de l’actualité politique plaît beaucoup.

Le stand-up à la française apporte un vent de fraîcheur à un moment où Nicolas Sarkozy stigmatise les banlieues. Grâce au succès de son émission, Djamel Debbouze ouvre à Paris, en 2008, le Comedy Club : la première salle de théâtre de France dédiée au stand-up. Le lieu devient « une mini Comédie-française du stand-up », selon les mots de Jean-michel Joyeau, directeur artistique du Jamel Comedy Club depuis ses débuts.

Durant les premières années, les grincheux reprochent à la troupe de Jamel Debbouze de ne faire que de l’humour communauta­ire. « Le Jamel Comedy Club a ouvert la porte à une nouvelle façon de voir la France », préfère dire l’humoriste Fary. Le

Un alpiniste grimpe le long d’une falaise. Soudain, il tombe. Après une chute de 6 mètres, il reste suspendu à sa corde, à 123 mètres de hauteur. Désespéré, il appelle : « Il y a quelqu’un ? – … – Au secours ! Il y a quelqu’un ??? » Au bout d’un moment, une grosse voix céleste se fait entendre : « Je suis là. Je suis ton Dieu. Aie confiance. Lâche la corde, et deux anges viendront te sauver. – Euh… Il n’y aurait pas quelqu’un d’autre ??? »

quotidien n’est pas toujours drôle dans la troupe : « Les mecs me disaient : “Tu n’es pas drôle, contente-toi de trois minutes, nous, on en fera dix.” Je pensais intégrer une grande famille, j’ai découvert un monde plein d’ego et de compétitio­n », regrette Nawell Madani, passée par le Jamel Comedy Club en 2011.

Tous les participan­ts ne deviennent pas connus, mais l’émission révèle une nouvelle génération : Blanche Gardin, Thomas Ngijol, Fabrice Eboué, Claudia Tagbo, Kheiron, Yacine Belhousse, Fary et Frédéric Chau sont aujourd’hui célèbres. Ce coup de projecteur attire des talents de Belgique (Nawell Madani), de Suisse (Charlotte Gabris, Marina Rollman, Thomas Wiesel), du Congo (Phil Darwin) ou du Québec (Rachid Badouri). Mais la sélection pour intégrer le club est dure. « Parmi une centaine de jeunes vus dans l’année, si on en trouve deux ou trois par saison sur lesquels on peut miser, c’est déjà merveilleu­x », confie au journal Le Monde Jean-michel Joyeau.

Aujourd’hui, les « stand-uppers » sont partout : à la télé, à la radio, sur scène ou sur Youtube. Dans cette époque où le rire est plus que nécessaire, on a besoin de ce club de la comédie.

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