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Honneur aux dames

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Sexiste, la cuisine ? Sûrement pas. Les cuisiniers célèbres ont beau être en majorité des hommes, ils citent tous, comme source d’inspiratio­n, leur mère ou leurs grandmères. Et tous s’accordent pour souligner le rôle de ces fabuleuses cuisinière­s, les mères lyonnaises, bourguigno­nnes et parisienne­s Maury, Brazier, Blanc et bien d’autres, dans la cuisine française moderne. Beaucoup de recettes et de produits portent des noms féminins. La charlotte porte le nom de la reine Charlotte, épouse du roi Georges III d’angleterre et grand-mère de la reine Victoria. C’est en son honneur qu’on créa un gâteau à base de brioche et de compote de pommes. La recette a beaucoup évolué depuis, mais le moule s’appelle toujours moule à charlotte. La madeleine serait nommée d’après Madeleine, la cuisinière du roi Stanislas de Pologne, qui résidait au château de Commercy, en Lorraine. C’est là que la jeune femme aurait créé la douceur, en 1755.

Des pêches blanches pochées dans un sirop de sucre, du coulis de framboises, de la glace à la vanille, des amandes et un voile de sucre filé. La recette de la célèbre pêche Melba, du génial Auguste Escoffier, est dédiée à Nellie Melba, une cantatrice australien­ne qui a eu un énorme succès en Europe à la fin du XIXE siècle. Citons encore les crêpes Suzette, dédiées par Escoffier à une certaine Suzanne Reichenber­g, qui partageait la table du futur roi Edouard VII. Et la poire Belle-hélène, qu’escoffier (encore lui !) baptisa en l’honneur de l’opéra-bouffe éponyme de Jacques Offenbach.

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