À la France !
En 2021, le ministère de l’intérieur a recensé 686 actes anti-chrétiens, 171 actes antimusulmans et 523 actes antisémites.en tout, 1 380 actes tous aussi intolérables les uns que les autres.
Selon les sources, dont les chiffres bizarrement varient, la France compterait environ 45 000 églises et chapelles, contre 2 300 mosquées et 300 synagogues. Côté fidèles, 38 millions de Français se considèrent comme chrétiens, 5,5 millions comme musulmans, et 449 000 comme juifs. À la lumière de ces chiffres, la communauté et les lieux de culte juifs sont donc proportionnellement, et de loin, les plus ciblés.
En tout, donc, 1 380 actes tous aussi intolérables les uns que les autres. En théorie. Et pourtant, en pratique, ces actes ne font pas l’objet des mêmes indignations et traitements médiatiques. Non, l’antisémitisme n’est pas mort en France. Il ne s’est même jamais aussi « bien » porté (p. 56). Non, l’antisémitisme en France n’est plus le seul apanage de l’extrême droite. Il se développe dans certaines banlieues et même dans les milieux de gauche et d’extrême gauche. Et, malgré quelques rares voix qui s’élèvent pour le condamner, il s’exprime chez certains de façon de moins en moins décomplexée.
Haine d’israël et/ou de la politique de son gouvernement, crainte de susciter des émeutes dans les banlieues, de se faire étiqueter d’islamophobe et/ou désir de s’attirer les grâces de l’électorat musulman…
Les raisons de l’antisémitisme, actif ou passif, revendiqué ou tacite, sont toutes aussi inacceptables les unes que les autres.
Aujourd’hui, au pays des droits de l’homme, de la liberté de conscience et d’expression, parler de l’antisémitisme sans langue de bois, le dénoncer, est devenu un terrain glissant et dangereux, qui peut vous coûter la qualification de « sale sioniste », de fasciste, une agression, un déferlement de haine sur les réseaux sociaux, ou même des menaces de mort.
Honte à la France !