QUAND L’ÉCOLE NE PROTÈGE PAS
Depuis une vingtaine d’années, les enfants d’origine juive ne peuvent plus être scolarisés dans n’importe quel établissement. En effet, selon les villes et les quartiers, en particulier ceux où se concentre une forte immigration, les élèves juifs ne sont pas toujours en sécurité. L’éducation nationale doit alors les changer d’école.
Dans un collège de Tourcoing (Nord), Judith (le prénom a été changé) a dû faire face à un harcèlement antisémite de la part d’élèves arabo-musulmans, nombreux dans l’établissement. « Des insultes, des références au conflit israélo-palestinien, parfois devant les professeurs, qui restaient silencieux », confie-t-elle. Informé par les parents de la jeune fille, le directeur du collège nie la situation. Il leur explique même qu’il n’a pas de leçon à recevoir, insiste sur ses actions pour lutter contre le racisme dont souffrent les Arabes, et n’imagine pas que des élèves puissent être antisémites. Heureusement, l’inspecteur d’académie décide en urgence de changer Judith d’établissement. À cette occasion, il montre à la famille un tract niant le génocide des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale qui circule devant un lycée de la ville voisine.
En banlieue parisienne, où se concentre aussi une forte population d’origine immigrée, des cas similaires existent. Pas surprenant que des établissements confessionnels juifs se développent ces dernières années…