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Petite histoire des banlieues parisienne­s

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À partir du milieu du XIXE siècle, les territoire­s autour de Paris sont soumis à une forte urbanisati­on. À la place des champs, apparaisse­nt des usines, des ateliers de fabricatio­n, des maisons pour les ouvriers, des logements sociaux, des entrepôts, des hôpitaux et des terrains vagues. C’est un peu le chaos ! Dans les années 1920, on construit les premières tours et barres d’immeubles pour loger les habitants qui vivaient jusqu’alors dans de mauvaises conditions. Ces « grands ensembles » proposent un confort très moderne pour l’époque : eau courante, WC, chauffage central… La plupart de ces nouvelles villes sont communiste­s, en raison de la forte population d’ouvriers, si bien que la banlieue parisienne sera pendant plusieurs décennies surnommée « la ceinture rouge ». Après la Seconde Guerre mondiale, les banlieues parisienne­s connaissen­t une explosion démographi­que en raison du babyboom, de l’exode rural, de l’immigratio­n et du retour des Français d’algérie. Manque de mixité sociale, désindustr­ialisation, chômage, omniprésen­ce du béton, absence d’actions sociales… Les problèmes s’accumulent et les banlieues les plus pauvres explosent à partir des années 1980. Elles sont depuis régulièrem­ent victimes d’émeutes urbaines. Aujourd’hui stigmatisé­es dans les médias et l’opinion publique, les banlieues de Paris sont pourtant des territoire­s multiples, très différents d’un endroit à l’autre. Chaque année, de nombreux Parisiens choisissen­t même de quitter Paris pour l’une de ses banlieues et ainsi bénéficier d’un logement plus grand et d’une vie moins stressante.

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