La pire journée depuis le début de la pandémie
Le gouvernement Legault ,q ui cherche depuis quelques jours à diminuer les attentes des Québécois en v er s de possibles rassemblements à Noël, marche plus que jamai s su r de s oeufs aprè su ne hausse record de plus de 1500 nouveaux cas de COVID-19.
Le ministre de la Santé, Christian Dubé, s’est inquiété hier de voir 1514 cas d’infection et 43 décès s’ajouter au bilan du Québec (voir tableau).
Il s’agit de la plus forte hausse quotidienne recensée à travers la province depuis le début de la pandémie.
Tous les indicateurs sont au rouge
« Les données pour les cas, les hospitalisations et les décès demeurent très préoccupantes. On a besoin de la collaboration de tous les Québécois pour faire diminuer ces chiffres », a commenté le ministre Dubé, sur les réseaux sociaux.
« À peu près tous les indicateurs sont au rouge actuellement », a résumé le Dr Gaston De Serres, médecin-épidémiologiste à l’institut national de santé publique du Québec (INSPQ), en entrevue à LCN.
« Ça fait déjà plusieurs jours que tranquillement, on voit qu’on augmente. [...] Ce n’est pas du tout la direction qui était souhaitée », a affirmé le Dr De Serres, en observant que la plupart des conditions énoncées par le premier ministre lors de l’annonce de son plan de match pour les Fêtes ne sont pas respectées actuellement.
François Legault a déjà révisé sa proposition, en réduisant de quatre à deux le nombre de rassemblements qu’il souhaite autoriser.
Un « contrat moral » déjà brisé
Pour les partis d’opposition à l’assemblée nationale, le « contrat moral » proposé par François Legault le 19 novembre dernier est déjà brisé.
« De façon majoritaire, les Québécois suivent les directives, se conforment aux directives de la Santé publique et ils tiennent leur bout du contrat moral », a fait valoir en point de presse le leader parlementaire libéral André Fortin.
À son tour, le co-porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-dubois, a reproché au gouvernement de ne pas en faire assez pour protéger les travailleurs de la santé.
« Le problème avec le contrat moral de François Legault, c’est qu’il est unilatéral, a dit le député de Gouin. Ça marche juste d’un bord, ce contrat-là ! La CAQ pointe les
Québécois du doigt et leur dit que, si Noël est annulé, bien, ça va être de leur faute à eux. »
« Faux suspens e»
Aux yeux du porte-parole péquiste en matière de santé, Joël Arseneau, ce « fameux contrat moral » est déjà « résilié ».
« Ce qu’on voudrait, c’est que le premier ministre, aujourd’hui, mette cartes sur table, qu’il cesse le faux suspense et qu’il nous dise les choses telles qu’elles sont. On sait que tous les indicateurs sont au rouge », a déclaré le députédesîles-de-la-madeleine.
« Ce n’est pas normal qu’on fasse une annonce le 19 novembre, qu’on crée des attentes, puis qu’on joue ensuite avec la santé psychologique des gens, avec les expectatives autour du temps des Fêtes », a dénoncé le chef péquiste Paul St-pierre Plamondon, qui reproche au gouvernement de lancer des « ballons d’essai » à répétition.