PÉRIODE TROUBLE
> Québec pourrait restreindre davantage les activités permises alors que les cas de COVID-19 continuent d’augmenter
> Donald Trump tente de bloquer les exportations de vaccins, notamment vers le Canada ; heureusement, les premières doses que nous attendons viennent d’europe
François Legault n’exclut pas mettre à nouveau le Québec en pause, du moins en partie, devant l’augmentation du nombre d’hospitalisations dues à la COVID-19.
Aucune décision n’a été prise en ce sens jusqu’ici, a toutefois indiqué le premier ministre en marge d’une annonce au Palais des congrès, à Montréal.
« On n’exclut rien, mais il n’y a pas de décision de prise à ce moment-ci d’en faire plus pour fermer l’économie que ce qu’on a annoncé », a-t-il indiqué en invitant à nouveau les entreprises à encourager le télétravail et à fermer pour le temps des Fêtes, autant que possible, face à l’accroissement de gens infectés par le coronavirus.
Opérations annulées
La pression est forte sur le réseau de la santé et le gouvernement du Québec est forcé d’annuler environ 50 % des opérations chirurgicales et des rendez-vous prévus dans les hôpitaux de la province afin de soigner les patients atteints de la COVID-19, qui sont de plus en plus nombreux.
Les opérations qui ne peuvent être reportées ont toujours lieu, a assuré François Legault. « Toutes les activités nécessaires à la survie des personnes sont gardées. Une personne qui a eu le cancer et qui a besoin d’être traitée va être traitée », a-t-il martelé.
En date du 7 décembre, 150 000 chirurgies électives étaient en attente au Québec, alors que la liste en comptait au moins 15 000 au début de la pandémie.
Toutes les options
La cheffe du Parti libéral du Québec, Dominique Anglade, a invité le gouvernement à étudier toutes les options possibles pour diminuer le nombre de cas de contamination avant d’en venir à reconfiner l’économie.
« Donc, les tests rapides vont être extrêmement importants dans ce contextelà, la ventilation de nos écoles, il faut se donner tous les moyens de parvenir à ça, a-t-elle expliqué. Le gouvernement a sa responsabilité dans les mesures additionnelles qu’il devra mettre en place et les Québécois ont leurs responsabilités dans le respect des consignes. »
De son côté, le co-porteparole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-dubois, dit douter de l’approche du gouvernement qui, selon lui, ne semble pas en faire assez. Il entend d’ailleurs profiter du passage du directeur national de santé publique, le Dr Horacio Arruda, en commission parlementaire, aujourd’hui, pour lui demander s’il existe « une piste de solution pour être certains d’aplatir la courbe ».
Si le gouvernement devait en venir à reconfiner une partie de l’économie, il devra divulguer les avis de la Santé publique qui le poussent à prendre cette mesure, estime le chef du Parti québécois, Paul Stpierre Plamondon.