La Santé publiqu en’ aura itp as fermé les restaurants
Le gouvernement Legault s’est parfois montré plus sévère que les avis de la Santé publique : Horacio Arruda et son équipe ne recommandaient pas la fermeture des restaurants et des musées en zone rouge.
« On était confortable, mais ça n’aurait pas été notre premier scénario », a souligné le directeur national de santé publique, lors d’un passage remarqué en commission parlementaire.
Pour la Santé publique, l’épidémiologie ne justifiait pas cette décision. Elle recommandait plutôt d’autoriser uniquement aux membres d’une même famille de fréquenter ensemble les salles à manger des restaurants.
Mais le gouvernement estimait qu’il n’était pas cohérent d’interdire les rassemblements à la maison, et pas ceux dans des lieux publics.
A posteriori, souligne le Dr Arruda, les salles à manger des restaurants ont également été fermées dans d’autres provinces canadiennes. Et malgré cette décision, le nombre de cas de COVID-19 a continué d’augmenter.
Bulles familiales
Le député péquiste Pascal Bérubé cherchait à savoir si le gouvernement Legault écoutait toujours les recommandations des scientifiques.
Le Dr Arruda a alors souligné que c’était le cas, sauf à certains moments, où le gouvernement Legault a choisi d’aller plus loin.
Son bras droit, le D Richard Massé, a mentionné également que la Santé publique a recommandé que deux bulles familiales puissent se réunir, mais que cette proposition a été jugée trop compliquée à comprendre.
r« Gestion de risqu e»
« Il y a un dialogue. C’est une gestion de risque. Non seulement les impacts sur l’épidémiologie, mais sur la perception que les gens vont avoir. Ce qu’ils vont comprendre de la mesure », a indiqué le Dr Massé.
Les partis de l’opposition avaient plusieurs questions pour le Dr Arruda. Le Parti libéral l’a cuisiné sur les avis divergents de certains directeurs de santé publique, ou la non-utilisation des tests rapides de dépistage livrés par le gouvernement fédéral il y a plusieurs semaines.
Le directeur a rétorqué que son équipe planchait toujours sur une stratégie d’utilisation sécuritaire de ces tests moins précis que le test PCR utilisé à grande échelle par les laboratoires du Québec.
«Le meilleu ra v is»
Quant aux avis divergents, les directeurs régionaux de santé publique sont « solidaires », a-t-il dit, et tout le monde a été « capable de vivre avec les décisions finales » qui ont été prises par le gouvernement.