Une solution pour recycler les masques jetables
L’utilisation massive de masques jetables cause des maux de tête à de nombreuses entreprises et organismes qui ne savent pas comment en disposer sans nuire à l’ environnement. Une nouvelle initiative montréalosague né en ne vise à atténuer le problème.
Une entreprise du Saguenay–lac-saintjean spécialisée dans le traitement des sols contaminés, RSI Environnement, vient de s’associer à la compagnie montréalaise Sanexen dans le but d’inclure les masques souillés à son procédé de valorisation énergétique.
C’est Sanexen qui a d’abord eu l’idée d’installer des contenants pour récupérer les masques chez ses clients.
« Nos clients nous en redemandaient, donc on a décidé de développer une solution clé en main, a indiqué Benoit Dion, le directeur principal au développement des affaires de Sanexen. Tous les mois, on va collecter nous-mêmes les masques souillés avec un technicien qui porte un équipement ANTI-COVID. On s’assure que la chaîne logistique est prise en mains par des professionnels. »
Tous les masques souillés des entreprises et organismes du Saguenay–lacsaint-jean qui choisiront cette option seront apportés chez RSI Environnement de St-ambroise.
« Les camions viennent décharger les masques dans un entrepôt qui se trouve à l’arrière de l’usine, a expliqué le directeur des ventes de RSI Environnement, Luc Caza. C’est un entrepôt à pression négative. Ces masques-là seront mélangés aux sols contaminés avec de la machinerie lourde. Notre procédé permet de traiter les masques et les sols en même temps. »
Le procédé unique de valorisation énergétique utilisé par RSI Environnement lui permet de procéder aux traitements des sols tout en diminuant sa consommation de propane.
MOINS POLLUANT
L’entreprise assure que son procédé se distingue de l’incinération conventionnelle et qu’il est beaucoup moins polluant que l’enfouissement.
« Dans le procédé thermique que l’on utilise, on a une deuxième chambre de combustion qui nous permet de vraiment venir détruire les contaminants et de purifier les gaz à la cheminée. C’est ça qui nous distingue d’un incinérateur, a soutenu M. Caza. On opère depuis 1997 sur des certificats autorisés par le ministère de l’environnement toujours en respectant l’environnement. Ce sera la même chose avec les masques. »
Les deux compagnies ont confiance qu’elles auront des clients.
« On vient de mettre la chaîne logistique en place, a souligné M. Dion. On commence à recevoir des demandes depuis une semaine et demie, deux semaines. Il y a beaucoup d’intérêt, que ce soit au niveau des écoles ou des industries privées, et dans certains cas, les discussions sont très avancées. »