7 Jours

Geneviève avec Borne et Normand Brathwaite

Au fil des années, Geneviève Borne et Normand Brathwaite sont devenus amis. Leur passion commune pour la musique les a réunis, et un respect et une admiration réciproque­s ont scellé leur amitié. Les deux animateurs sont heureux d’offrir une vitrine extrao

- Roxanne Tremblay PAR Julien Faugère PHOTOS Véronique Prud’Homme MAQUILLAGE

GENEVIÈVE ET NORMAND, À QUOI TRINQUONS-NOUS AUJOURD’HUI?

Geneviève Borne: Trinquons à la musique, parce que c’est ce qui est le plus important dans ma vie et c’est ce qui nous réunit, Normand et moi. Normand Brathwaite: Je trinquerai­s aux musiciens et aux musicienne­s.

TE REMERCIENT-ILS PARFOIS?

N.B.: Tous les jours! Chaque note qu’ils jouent est une façon de me dire merci.

(rires)

NORMAND NE LE DIRA PAS, MAIS IL JOUE UN RÔLE D’UNE GRANDE IMPORTANCE DANS LA FLORAISON DE LA MUSIQUE AU QUÉBEC.

G.B.: C’est clair! Son amour de la musique est très grand, et il veut le partager. Il a donné à des gens la chance de se faire connaître.

GENEVIÈVE, QUELLE PLACE LA MUSIQUE OCCUPE-T-ELLE DANS TA VIE?

Elle est au centre de ma vie. Je fouille le web tous les jours pour dénicher des perles musicales… N.B.: Et tu joues du piano… G.B.: Je suis des cours de piano toutes les semaines. J’ai même osé en jouer devant Normand. Je suis vraiment débutante. La musique fait partie de mon quotidien, avec Belle et Bum, mes cours de piano, les moments où je joue de cet instrument et où j’écoute de la musique…

POURQUOI AS-TU DÉCIDÉ D’APPRENDRE À JOUER DU PIANO APRÈS TOUT CE TEMPS?

G.B.: On a tous des rêves et des projets qu’on laisse en suspens. Il y a des années que je veux savoir comment jouer de cet instrument et apprendre l’italien. J’ai acheté un piano il y a longtemps. Il traînait chez moi; je ne savais pas l’utiliser…

N.B.: Tu me demandais si les musiciens me remerciaie­nt… Mon fils fait du rap, et je lui ai dit un jour: «Édouard, tu ne peux pas utiliser des chansons trouvées dans internet. Tu dois en monter toi-même.» Un jour, une amie, Valérie Cormier, qui est une excellente musicienne, est venue à la maison et a travaillé avec lui pendant quatre heures. Ma conjointe lui a alors proposé de la payer, mais Valérie a refusé sous prétexte que j’en avais fait beaucoup pour elle. Je lui ai dit: «Non, ce n’est pas ce que j’ai fait pour toi qui compte, mais plutôt ce que tu as fait pour moi. Quand tu es à mon émission, les gens deviennent fous, parce qu’ils te trouvent belle et bonne, et ça rejaillit sur le spectacle.» L’émission connaît du succès en grande partie grâce aux musiciens. Ils sont généreux.

COMMENT SE DÉROULE VOTRE ROUTINE? LES PRATIQUES, LE TOURNAGE DE L’ÉMISSION, LE PARTAGE DU TRAVAIL?

N.B.: Parfois, j’arrive vers 14 h et je n’ai pas le temps de parler à Geneviève avant 18 h. Geneviève a beaucoup d’informatio­ns à mémoriser pour ses segments; de mon côté, je travaille au spectacle avec le band. C’est très intense; c’est un peu comme si on faisait un Gala de l’ADISQ toutes les semaines. Cette saison, comme je n’anime plus de jeu-questionna­ire, je vais pouvoir aller aux répétition­s du mercredi avec le groupe. Les autres années, je répétais seul chez moi. Par respect pour la musique, je veux jouer parfaiteme­nt; si j’ai une partition de guitare à interpréte­r, je mets les efforts qu’il faut. Depuis 10 ans, je suis des cours de musique avec les meilleurs du monde.

QUE PENSES-TU DU FAIT QUE TON FILS SE LANCE, LUI AUSSI, DANS LE DOMAINE DE LA MUSIQUE?

Il est bon. Moi, je ne veux pas qu’il exerce ce métier. Je suis honnête. Mais je ne peux pas l’en empêcher. Je trouve qu’il est un peu jeune. Avant tout, je lui ai dit de se trouver une passion. Le voir assis pendant des heures, à écouter une personne lui enseigner quelque chose, est extraordin­aire; ce n’était pas arrivé avant. En le voyant aussi passionné par la musique, je ne peux que l’encourager.

NORMAND, TU NE PEUX PAS LE NIER, L’AMOUR POUR LA MUSIQUE SE TRANSMET DE GÉNÉRATION EN GÉNÉRATION CHEZ VOUS.

Oui, je le crois. Mes parents étaient musiciens. Je pense aussi à Johanne Blouin et à notre Élizabeth. Le père de Johanne est musicien; son frère était chanteur, sa soeur sait chanter, sa mère était chanteuse de jazz, son grand-père chantait aussi. Mes enfants portent le nom Brathwaite. Il leur est donc difficile de se démarquer sans être jugés: on pense que tout est facile pour eux. Ma fille a un talent incroyable. À quatre ans, elle chantait du Ella Fitzgerald, mais ce dont je

«Trinquons à la musique, parce que c’est ce qui est le plus important dans ma vie et c’est ce qui nous réunit, Normand et moi.» — Geneviève

«Depuis 10 ans, grâce à Belle et Bum, je suis des cours de musique avec les meilleurs du monde.» — Normand

suis le plus fier, c’est la façon dont elle compose avec son talent. Tout le monde aime travailler avec elle dans le métier. Elle s’adapte aux chanteurs et aux chanteuses, sans jamais vouloir voler la vedette. Je suis fier de son attitude.

QUAND ON VOUS REGARDE, GENEVIÈVE ET TOI, ON SENT QUE VOUS ÊTES TRÈS ATTACHÉS L’UN À L’AUTRE, ET MÊME QUE VOUS VOUS PROTÉGEZ. EST-CE QUE JE ME TROMPE?

N.B.: C’est difficile de coanimer une émission. C’est comme une relation amoureuse: il faut vraiment aimer l’autre…

G.B.: Il faut qu’on sente que l’on peut compter sur l’autre tout en étant, capable de le mettre en valeur. Comme j‘étais la quatrième «belle», j’ai demandé à Normand: «Pis, est-ce que ca va?»

N.B.: Je lui ai répondu: «Toi? Tu es le moindre de mes soucis!» C’est un compliment. On a tellement d’affaires auxquelles penser! Je sais qu’elle est préparée à 100 % cet autonome. On se fait confiance.

EN DEHORS DE BELLE ET BUM, COMMENT ÇA SE PASSE ENTRE VOUS?

G.B.: On se voit! Je suis très amie avec Marie-Claude, la conjointe de Normand. On s’entend très bien. On organise des soupers et on placote en masse.

N.B.: Il y a des gens avec qui je travaille que j’aime beaucoup, mais que je ne vois pas en dehors du boulot. Ce n’est pas grave, ça ne fait pas de vagues. Si mon épouse n’avait pas eu d’atomes crochus avec Geneviève, je ne pense pas que ç’aurait été aussi naturel pour nous de se voir.

G.B.: C’est sûr; ta blonde et moi, on se téléphone aux deux jours. On est devenues amies après mon arrivée à Belle

et Bum. À l’époque, Normand m’avait invitée à la maison, histoire de célébrer ce nouveau contrat. Je suis arrivée avec du champagne, et on a trinqué avec Marie-Claude.

N.B.: Comme je suis très timide et que Marie a beaucoup de conversati­on, et Geneviève aussi, le déclic a eu lieu.

LES NOUVELLES AMITIÉS, ÇA DONNE UNE CERTAINE LÉGÈRETÉ...

G.B.: J’ai souvent entendu dire qu’il est difficile de nouer des amitiés sur le tard, que ce sont souvent les amis de longue date qu’on garde tout au long de son existence. Moi, je vois encore des copains du secondaire, mais je me fais des nouveaux amis. J’aime ça; c’est un nouvel univers. Une nouvelle personne dans ta vie t’apprend bien des choses et fait sortir plein de choses chez toi. N.B.: Quand on se voit en dehors de Belle

et Bum, Geneviève n’est plus ma coanimatri­ce. Il y a alors une autre dynamique. Marie et moi, on l’appelle même notre poupée de Noël.

G.B.: J’ai passé Noël dernier avec Normand et Marie-Claude. Habituelle­ment, j’ai toujours deux soupers de Noël: l’un avec ma mère, l’autre avec mon père. L’année dernière, mon père est parti en Australie. Normand et Marie-Claude m’ont invitée à venir fêter Noël avec eux, en famille.

N.B.: Elle est arrivée dans un ensemble tellement mignon! Elle avait l’air de la fée des Étoiles.

DANS CINQ ANS, OÙ AIMERIEZ-VOUS ÊTRE?

G.B.: J’espère être encore à Belle et Bum ou dans une émission de musique. J’adore voyager. Je poursuivra­is ma route comme ça, en écoutant mes passions... C’est facile de dire quelles sont nos passions; par contre, en faire un métier est une autre chose…

N.B.: Sérieuseme­nt? Je voudrais être encore à la barre de Belle et Bum et travailler à la radio. J’aime l’instantané­ité de la radio. Je voudrais que mon fils soit en paix et qu’il travaille dans un domaine qu’il apprécie, et que ma fille — un autre de mes moindres soucis — poursuive sa route comme elle le fait. Mon autre fille travaille au Saint- Sulpice et fréquente l’université, en plus de préparer un stage en Afrique. Mes filles sont sur des rails. Elles ont des vies tripantes!

Belle et Bum, les samedis à 21 h, sur les ondes de Télé-Québec Le livre hommage 10 ans de Belle et Bum retrace le chemin parcouru par l’équipe de l’émission en montrant les coulisses et en faisant revivre des moments forts. Ce bouquin qui contient plus de 300 photos sera en vente le 7 novembre prochain dans la plupart des librairies.

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