7 Jours

CELEBRE LA MUSIQUE

Louis-José Houde

- Samuel Pradier Marco Weber PAR

Pour la septième année consécutiv­e, Louis-José Houde sera à la barre du prochain Gala de l’ADISQ. Passionné de musique, musicien à ses heures, l’humoriste avoue adorer l’exercice d’animation de cette fête de la musique. En revanche, une chose est sûre: il n’enregistre­ra jamais de disque! Louis-José, qu’est-ce qui te donne envie d’animer cette année encore le Gala de l’ADISQ?

De la première rencontre de production, au mois de mai, jusqu’au party d’après-gala, je ne sais pas pourquoi, mais j’aime cette ambiance. C’est difficile pour moi d’exprimer exactement ce que je ressens. En humour, je fais exactement le même show, soir après soir, pendant deux ou trois ans. C’est donc le fun d’écrire autre chose, de sortir de ma zone de confort pour aller animer un gala. Je ne fais pas cinquante affaires en même temps. Je ne suis pas à la télé, je ne fais pas de radio, ni de publicité, ni de séries télé, je fais juste mes shows. Animer le Gala de l’ADISQ, c’est une manière pour moi de faire autre chose, de me garder vivant. C’est pareil quand je vais faire des spectacles en France; ça me stimule.

Une semaine avant le Gala, tu es sur scène avec ton show Les heures

verticales. Est-ce facile de passer de l’un à l’autre en quelques jours?

L’idée est d’étendre le travail, la pression et le stress de l’ADISQ sur une longue période. En mai, je suis déjà en train de travailler au Gala. Juillet est le plus gros mois de travail d’écriture pour l’ADISQ. En octobre, le travail est pas mal fait, et je peux cumuler les deux. Mon show est déjà bien avancé. Je suis en rodage depuis le printemps, et il est presque abouti. Il reste seulement quelques phrases à fignoler. On va le présenter à Montréal au début de l’année prochaine, mais il est quasiment prêt.

Un gala, est-ce réellement autant de travail que d’écrire un spectacle?

C’est beaucoup de travail, mais c’est

«Heureuseme­nt pour la population, je ne chanterai pas, jamais... Je n'ai pas une belle voix.»

encore plus de stress. Écrire un show, c’est une heure et demie de matériel. Pour un gala, ce sont de petites interventi­ons. La clé est d’arriver vraiment préparé. Pour ça, il faut trouver des moyens de tester des numéros avant le gala dans des petits endroits. Si on se sent solide au début de la soirée, ça va bien se passer.

Plusieurs humoristes ont récemment sorti des albums de chansons. Est-ce qu’un jour on t’entendra chanter sur disque?

Heureuseme­nt pour la population, jamais! Je ne chanterai pas, jamais! C’est assez catastroph­ique. Je n’ai pas une belle voix. Il suffit de m’écouter parler. (rires) Je peux te le dire maintenant, je n’enregistre­rai jamais d’album de ma vie. Il y a assez d’humoristes qui chantent. Parfois, je serais tenté d’aller jouer du drum avec un groupe, juste pour le fun. Mais chanter, jamais!

En sept ans d’animation du Gala, as-tu vu une évolution dans la musique québécoise?

Quand j’ai commencé l’animation du Gala, il y avait une vague un peu plus «indépendan­t», une espèce de retour à une musique plus organique. C’est ce qu’on voit encore actuelleme­nt, une musique moins formatée. Il y a sept ans, c’était les débuts de Karkwa, de Malajube, de Martin Léon, de Vincent Vallières...

«Animer le Gala de l’ADISQ, c’est une manière pour moi de faire autre chose, de me garder vivant.»

Aujourd’hui, ils sont devenus plus importants. Les artistes que je viens de nommer, c’est la musique que j’aime et que j’écoute. Je suis l’évolution de ces artistes. Mais à l’ADISQ, il y a toujours de tout. Ce n’est vraiment pas ennuyant à animer, ce gala. C’est un contrat vraiment le fun!

L’ADISQ célèbre son 34e gala, qui est aussi ton âge. Vas-tu aller jusqu’au 35e pour boucler la boucle?

Je n’en ai aucune idée. Je les prends vraiment un par un. L’an dernier, j’étais certain d’arrêter et de ne plus le faire. Après le Gala, je suis parti en vacances et, au bout de trois jours de plage, je me suis dit que j’étais correct et que j’allais en faire un autre.

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