LE PARTY D'ESPOIR DE MARIO TESSIER
Question d’amasser des sous pour combattre un des grands fléaux de notre époque, le cancer du sein, l’animateur d’On connaît la chanson, Mario Tessier, reçoit cette semaine un des couples chéris du Québec. En effet, le temps d’une émission, Charles Lafort
Mario, en quoi consiste cette émission spéciale d’On connaît la chanson?
Rock&Rose. On l’a appelée Tous les sous amassés pendant l’émission seront remis à la Fondation du cancer du sein du Québec. Pour l’occasion, Charles Lafortune et Sophie Prégent sont jumelés à un groupe de choristes assez spécial: Nadja, France D’Amour, Florence K, Mitsou et Stéphanie Bédard, qui font le numéro d’ouverture ensemble. On a vraiment eu du fun lors de l’enregistrement.
On dit de Charles qu’il est l’homme aux mille talents. Verrons-nous finalement ses limites lorsqu’il va chanter?
(Rires) Sophie possède un registre plus large, disons, mais Charles a une bonne voix, très grave. C’est un gars qui a de la prestance. Il nous montre son petit côté Barry White mélangé avec Serge Gainsbourg. Quant à Sophie, elle se donne à fond. Elle aime chanter, et ça paraît. Je les connais bien dans la vie, on a une belle complicité, et ça transparaît à l’écran. Alors, on déconne, il y a de l’émotion, tout ça dans le but de ramasser de l’argent pour cette cause qu’est la lutte contre le cancer du sein.
Beaucoup de gens sont touchés un jour ou l’autre par cette maladie. Y a-t-il eu des cas dans ton entourage?
Non, pas encore. Je touche du bois. Mais tout le monde connaît de près ou de loin quelqu’un qui a été affecté par cette maudite maladie. Ç’a toujours existé mais, ces dernières années, on dirait qu’il y a encore plus de cas. De là l’importance de continuer à faire de la recherche. Déjà, on traite mieux la maladie qu’avant. Les femmes atteintes ont plus de chances de s’en sortir si elles sont soignées rapidement. La recherche avance, mais il faut continuer à la pousser, car il n’y a rien d’acquis tant que ce n’est pas réglé.
Comme tu es entouré de femmes, avec ta blonde et tes filles, j’imagine que tu te sens interpellé...
C’est vrai, j’ai en effet quatre bonnes raisons de l’être... D’ailleurs, je suis content que cette émission permette d’aborder le sujet sans que ce soit larmoyant. On a
essayé de faire quelque chose de positif. C’est un party d’espoir.
Avec tes enfants, tu as certainement dû, à un certain moment, répondre à des questions sur des sujets délicats, comme la mort et la maladie...
C’est sûr. Je deviens très vulnérable dans ces moments. C’est drôle: souvent, mes enfants posent des questions sur la maladie en prenant les animaux comme exemple. On a un chien et trois chats, et une de mes filles a entendu dire que les chiens avaient une espérance de vie de 15 ans. Parfois, elle me demande: «Papa, le chien, même s’il est malade, il ne va pas mourir bientôt, hein?» Aussi, une autre de mes filles est plus «dramatique» que ses soeurs. Quand elle a la grippe, c’est quelque chose de sérieux. Et c’est peut-être nous, ses parents, qui lui avons transmis ça. Mon enfant tousse un peu, et je me sens mal. Alors, j’ose à peine imaginer l’état des parents dont l’enfant a une maladie très grave. Ça doit être atroce et insupportable à vivre. Je tape sur le clou mais, encore une fois, la recherche est importante. Donc, mes filles sont conscientes du risque, de ce danger qui est bien réel, et je pense qu’elles ne tiennent pas la santé pour acquise.
Certains essaient de ne jamais penser à la mort ni à la maladie, tandis que d’autres ont de la difficulté à ne pas y songer. Où te situes-tu sur le spectre?
Moi, je ne pensais jamais à ça avant d’avoir des enfants. Plus jeune, on se sent un peu comme Superman. Puis, on voit les années passer… et plus on vieillit, plus les gens qu’on côtoie prennent de l’âge aussi. Nos parents vieillissent, les petits bobos sortent petit à petit. Ma mère a dû être hospitalisée dernièrement. En ce moment, elle va mieux, mais ça m’a vraiment secoué. J’ai réalisé que personne n’est éternel ici-bas et que, lorsqu’on a des enfants, on veut être avec eux le plus longtemps possible pour profiter de la vie. C’est là qu’on se met à penser à cette fatalité qui nous attend tous. Alors, j’espère seulement que mon ticket va sortir bien, bien tard.