7 Jours

ON NE ME VOIT PAS À LA TÉLÉ, MAIS JE NE CHÔME PAS POUR AUTANT

- — Jean-Luc Mongrain

Le 4 avril dernier, Jean-Luc Mongrain a quitté le petit écran pour prendre «une bonne sabbatique hors circuit». Mais attention! l’homme ne chôme pas pour autant. Il planche actuelleme­nt sur l’écriture d’un bouquin et travaille à un documentai­re. C’est à l’occasion du lancement de la 11e campagne des tasses du Club des petits déjeuners du Québec que nous nous sommes entretenus avec lui sur ses projets, ses rôles de père et de grand-père et la possibilit­é d’un éventuel retour à la télévision. Patrick Delisle-Crevier Claude Laprés Monsieur Mongrain, vous sortez de l’ombre afin de nous présenter une fois de plus vos tasses au profit du Club des petits déjeuners du Québec.

Oui. J’endosse cette cause depuis le début; elle me tient beaucoup à coeur. L’idée de vendre des tasses remonte à l’époque où j’étais à la télévision et où j’avais toujours une tasse sur mon bureau. Des gens m’écrivaient pour en acheter une comme la mienne. De là est parti le projet d’en vendre au profit du Club des petits déjeuners. Étant moi-même père et grand-père, j’ai du mal à concevoir que, chaque jour, des enfants partent pour l’école le ventre creux. Bon an, mal an, je serai au rendezvous pour défendre cette cause.

Vous êtes actuelleme­nt en congé sabbatique. Est-ce que la vie loin des caméras vous manque?

Non; je ne m’ennuie pas du tout. J’aime encore faire de la télé, mais je ne suis pas en manque lorsque je n’en fais pas. Au contraire, j’ai plein de projets et je prends le temps de les réaliser. Je n’ai pas besoin de me retrouver constammen­t dans le feu de l’action.

Pourquoi avoir décidé de mettre un terme à votre émission quotidienn­e à LCN le printemps dernier?

J’ai simplement eu envie de passer à autre chose, d’être plus sur le terrain avec les gens; mes employeurs, eux, n’étaient pas d’accord. Ils préféraien­t que je continue à faire ce que je faisais depuis tant d’années. Moi, j’avais l’impression d’être allé au bout de la formule. Nous ne nous sommes donc pas entendus et avons conclu amicalemen­t qu’il était préférable de tout arrêter, et je suis très à l’aise avec ça.

Regrettez-vous parfois de ne plus être devant les caméras pour couvrir l’actualité?

Non, au contraire! Durant le «printemps érable» et la période électorale, je me suis même plu à suivre l’actualité en tant que simple citoyen. Il y a quelque chose de libérateur quand on n’est pas constammen­t dans le feu de l’action. Mais je ne dis pas que je n’aurais pas envie de reprendre tout ça un jour.

Quel genre d’émission aimeriez-vous animer?

Maintenant, avec les nouveaux médias, il y a tellement de façons d’exercer le métier d’animateur! J’aimerais profiter de la mobilité extraordin­aire qu’offrent les nouveaux médias et aller sur le terrain pour rencontrer les gens. Par ailleurs, il n’y a presque plus de talk-show au Québec, et je me verrais bien recevoir des gens de l’actualité et faire le tour de certains sujets avec eux.

Donc, il n’est aucunement question que vous preniez votre retraite…

À 60 ans, je suis encore beaucoup trop jeune pour ça. On ne me voit pas à la télévision, mais je ne chôme pas pour autant. Actuelleme­nt, je rédige un livre utilitaire dans lequel j’explique des méthodes pour bien prendre la parole et bien s’exprimer en public. Je travaille aussi à un documentai­re dont je ne peux révéler le sujet pour l’instant.

Prenez-vous le temps de vous reposer un peu?

Oui. J’essaie de prendre le temps de vivre et de respirer. Je passe aussi le plus de temps possible avec ma famille. Je suis père, mais aussi grand-père, et la présence de mes petits-enfants me comble. Mon petit-fils, Anthony, a sept ans, et ma petitefill­e, Sophie, en a quatre. J’aime beaucoup être en leur compagnie.

Quel genre de grand-père êtes-vous?

J’ai été un père gâteau et je suis un grand-père gâteau. La naissance de mon fils, Marc-Étienne, a été l’un des moments les plus marquants de ma vie, et la naissance de mes petits-enfants aussi. À la naissance de mon fils, j’ai eu l’impression d’être devenu un homme, et à celle de mes petits-enfants, j’ai compris avec plaisir que j’allais avoir une descendanc­e, et cela m’a rendu heureux.

Marc-Étienne suit-il vos traces dans le monde des communicat­ions?

Non. Il donne dans la musique. Il est le chanteur et le guitariste du groupe The Lemming Ways. J’aime vraiment beaucoup ce qu’il fait et je suis très fier de lui. Je suis aussi très fier de ma fille, Geneviève. Ma vie de famille me comble, et je me sens choyé. D’ici à ce que je retourne à la télévision — si ça arrive un jour —, je profite du temps avec mes proches, et ce sont des moments merveilleu­x.

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