LES MONDES DE RALPH
Depuis 30 ans, Ralph fait la même job: casser des briques et jouer les gros bras dans le jeu vidéo dont il est le vilain attitré, pendant que le gentil Felix reconstruit tout ce qu’il détruit derrière pour récolter tous les lauriers. Mais Ralph en a assez de faire le méchant et aimerait bien, à son tour, être célébré comme un héros, quitte à changer de jeu vidéo… En découvrant ce nouveau Disney — le 52e long-métrage des studios d’animation —, on pense inévitablement à la saga à succès d’Histoire de jouets. On y retrouve la même imagination débordante, le même génie dans l’animation (mention spéciale aux personnages à la silhouette pixellisée et aux mouvements saccadés, marque de fabrique des jeux des années 80), le même humour subtil et le même second degré qui ont fait le bonheur des petits comme des plus grands. Ce qui n’a rien d’étonnant quand on sait que John Lasseter — réalisateur et scénariste des deux premiers Histoires de jouets —a produit Les mondes de Ralph. Sauf que cette fois, les jouets ont été remplacés par des personnages de jeux d’arcade. Aux Barbie, Woody et autres Buzz l’éclair se sont substitués les Q*bert, Pac-Man, Sonic et autres Frogger. Notre «vilain» aux grosses mains, Ralph, croisent toutes ces curieuses créatures en surfant d’un jeu à un autre. Comme souvent chez Disney, le divertissement sert aussi à faire passer des messages, ici, sur le droit à la différence, l’intimidation, la violence des jeux vidéo d’aujourd’hui, et même les dangers de certaines sucreries (à travers le jeu «Sugar Rush» dont l’univers délirant doit autant à Mario Kart qu’à
Charlie et la chocolaterie). Une vraie
réussite! B+