7 Jours

TROIS ACCORDS

Qui d’autre que Les Trois Accords pour nous offrir un quatrième album au titre absurde de J’aime ta grand-mère? Il ne faut pas se leurrer, par contre, car sous ce titre humoristiq­ue se cachent des chansons d’amour et une belle évolution qui devraient en s

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Simon, d’où vient l’idée de la chanson et du titre, J’aime ta grand-mère?

La chanson vient d’une histoire d’amour entre un jeune homme et une grandmère. Ce n’est pas un fait vécu (rires), mais étrangemen­t, cet amour-là — l’amour intergénér­ationnel et l’amour impossible — est devenu un thème récurrent dans l’album. C’est pourquoi nous avons décidé d’en faire le titre de l’album.

Dans la même veine, il y a une belle surprise sur l’album avec la présence de Renée Martel!

Oui! On l’entend dans la chanson Sur le

bord du lac. Je l’ai écrite en pensant à elle. Nous lui avons donc demandé si elle voulait bien venir la chanter en duo avec moi. Finalement, elle a écouté la chanson et elle a accepté tout de suite! Comme je l’admire beaucoup, j’étais très nerveux, mais ç’a été une super expérience. Renée a embarqué complèteme­nt dans notre univers.

Ce qui surprend aussi de cet album, c’est son côté très romantique. C’est donc dire que, derrière l’humour des Trois Accords, se cache...

Un coeur! (rires) C’est sûr que, même si on essaie toujours de garder un côté instinctif, habituelle­ment, l’exercice des Trois Accords vient plus de la tête. C’est un exercice parfois plus mental qu’ humoristiq­ue. Sans que nous l’ayons prévu, le fait d’explorer l’angle amoureux a donc donné un nouvel éclairage à notre écriture, je pense. Ça nous a emportés ailleurs, et ça va surprendre le public.

C’est un peu votre manière de vous réinventer, finalement!

Oui; on essaie toujours d’aller un peu plus loin pour chaque album. On évolue et on travaille différemme­nt. Musicaleme­nt, je pense que J’aime ta grand-mère reste dans la continuité de Dans mon corps, tout en allant plus loin, notamment avec des arrangemen­ts de cordes. Il y a peutêtre aussi ce côté émotif de plus.

Quel est votre secret pour écrire des succès accrocheur­s comme Bamboula?

Je ne sais pas. Je n’ai pas une très bonne mémoire. Alors, peut-être que les seules chansons dont je réussis à me souvenir sont celles qui restent aussi dans la tête de la majorité des gens!

Avec le temps, vous vous êtes créé une image qui mélange l’absurde et la nonchalanc­e. Avez-vous l’impression d’avoir créé un monstre?

Non, parce que ce n’est pas un rôle plate! C’est plutôt une liberté, parce qu’on aime jouer là-dessus. Les gens nous attendent à une place, et on les emmène ailleurs. Cette image-là ne vient pas de nulle part non plus. On est comme ça pour vrai, et c’est ce qu’on aime faire. C’est le fun qu’on puisse justement se permettre de faire des chansons comme

Bamboula, car il nous est arrivé de croiser d’autres artistes qui nous ont avoué nous trouver chanceux de pouvoir faire ça... Eux, ils ne pourraient pas se le permettre!

Est-ce que ça se pourrait, un jour, un album des Trois Accords complèteme­nt sombre?

Je ne sais pas, parce que c’est difficile pour moi d’écrire sérieuseme­nt. J’essaie de le faire mais, chaque fois, il y a une twist qui fait que c’est drôle. Si on le fait un jour, il faudrait que ce soit un album concept bien spécial.

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