7 Jours

UNE SORTIE FORCÉE

ENCORE UNE FOIS, ILSA TRÉPANIER (BIANCA GERVAIS) ET SON JOURNAL WEB LA MITRAILLE ONT FRAPPÉ. LEUR CIBLE: PHILIPPE LALUMIÈRE (DAVE MORISSETTE). CE DERNIER NE S’EN LAISSE PAS IMPOSER SUR LA GLACE, MAIS IL TIENT À ÊTRE DISCRET EN CE QUI CONCERNE SA VIE PRIVÉ

- Mercredi 21 h, TVA

«Dès la sortie des photos, ça brasse à Québec, confie l’auteur, Réjean Tremblay. Les réactions sont variées, et on voit comment les médias traitent la nouvelle. Il y a des gens ouverts d’esprit et d’autres qui y vont de commentair­es désobligea­nts. À l’intérieur de l’équipe aussi les réactions sont contrastée­s.»

Devant l’intérêt médiatique que suscite la nouvelle, Philippe Lalumière décide, avec le soutien du National, de tenir un point de presse et de faire de grandes révélation­s. Comment la nouvelle sera-t-elle perçue dans le monde du hockey, au sein de la population de Québec et dans le vestiaire même du National? Est-ce la fin de la carrière de Philippe Lalumière?

Ancien joueur de hockey profession­nel devenu analyste sportif, Dave Morissette explore avec Lance et compte un tout nouvel univers, celui du jeu. Il nous raconte comment il en est venu à se joindre à la distributi­on de la série et ce qui attend son personnage de Lalumière. Comment en êtes-vous venu à prendre part à une série comme Lance et compte? Il y a deux ans, Réjean Tremblay m’a appelé de Vancouver, pendant les Jeux olympiques. J’étais en ondes à la radio à l’époque. J’ai pris une pause de deux minutes pour lui parler. Il m’a dit qu’il était avec le réalisateu­r Frédérik D’Amours, qu’ils venaient de rencontrer 30 comédiens pour un nouveau personnage, mais que ça ne fonctionna­it pas, et que c’était moi qu’il voulait. Je lui ai dit que je n’étais pas acteur et qu’il faudrait en reparler à un autre moment, mais il ne voulait pas attendre. J’ai finalement manqué 30 minutes d’émission à la radio, et on a parlé du rôle. Je suis tombé en amour avec le personnage mais, quand il m’a parlé d’une audition, j’ai eu peur. À 40 ans, je n’ai plus envie de me faire dire non. Mais ça s’est très bien passé. Comment vous êtes-vous préparé à jouer ce rôle? J’ai travaillé avec Louise Laparé. Tous les acteurs sur le plateau et surtout Frédérik, le réalisateu­r, m’ont aidé. Tout le monde avait à coeur que je réussisse, et je leur ai toujours dit de ne pas se gêner pour me dire si ce n’était pas bon. Le travail ne me fait pas peur, et j’étais prêt à recommence­r aussi souvent que nécessaire. Est-ce que vous saviez au départ que le personnage était gai et que vous auriez des scènes difficiles à jouer? Oui, ça faisait partie de la descriptio­n du personnage. Je trouvais ça vraiment intéressan­t de jouer un joueur de hockey homosexuel. Même en 2012, c’est un sujet encore tabou dans le sport. Jamais dans l’histoire de la Ligue nationale un joueur n’a révélé son homosexual­ité avant la fin de sa carrière. Quand j’étais jeune, je regardais Lance et compte, et mon héros, c’était Mac Templeton. Je me dis qu’un jeune joueur, qui a assez d’assurance, pourra peut-être s’inspirer de l’histoire de Philippe Lalumière et un jour arriver à parler ouvertemen­t de son orientatio­n sexuelle pendant sa carrière. Qu’il soit gai, hétérosexu­el, noir, blanc, jaune ou autre, un joueur de hockey est un joueur de hockey. Ça ne devrait pas changer quoi que ce soit. Avant d’accepter le rôle, j’en ai quand même parlé à mes deux garçons, et ils trouvaient l’idée très cool. Je joue des matchs avec les anciens Canadiens et j’en ai parlé aussi avec eux. Comment Philippe Lalumière vit-il cette histoire? Pour lui, sa vie privée et sa vie sur la patinoire ont toujours été deux choses bien différente­s. Il ne pensait pas en arriver là. Il est démoli et il a vraiment peur que sa carrière soit finie. La façon dont les scènes sont écrites et jouées, c’est très près de la réalité. Philippe vit des moments difficiles, mais c’est un bagarreur, et je pense que, peu importe ce qui va se passer, ce sera au final un soulagemen­t pour lui...

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