Le secret du Banquier

Cet automne, l’émission de télévision la plus regardée au Québec est un rendez-vous avec des inconnus auxquels on s’attache. Un rendez-vous où le bonheur des autres nous fait du bien.

En tête des cotes d’écoute, Le

Banquier nous accroche. Il s’agit bien plus que de valises à choisir, de Beautés qui les ouvrent avec le sourire ou avec déception et d’argent remporté par les concurrents. Bien sûr, on reste des gérants d’estrade. De notre salon, on souffle les bons choix, on refuse ou on accepte l’offre du Banquier. Mais il y a plus... Julie Snyder et Stéphane Laporte ont amené la formule du Banquier beaucoup plus loin que celle de l’émission aux États-Unis. Ils lui ont donné du coeur.

Maintenant, le dimanche soir, on s’attache à un inconnu. On souhaite le meilleur à une jeune fille qui rêve d’être humoriste ou encore à une enseignante hyperactive aimée de tous ses élèves. On se croise les doigts pour que se réalisent les rêves d’une charmante mamie de 94 ans ou encore d’un jeune paraplégique qui, un soir, après avoir trop bu, a décidé de jouer au funambule sur un viaduc avant de chuter... Il n’y a pas une histoire qui nous laisse indifférents. Les parcours, les épreuves des participants nous interpellent. Et ceux-ci, par leur excitation, par leur candeur, bien souvent, nous touchent. C’est sans oublier Julie Snyder, qui se révèle une complice idéale. On sent que, tout comme nous, elle souhaite combler chacun d’eux. D’ailleurs, cette année, les surprises et les cadeaux sont nombreux. Personne ne repart les mains vides.

Julie Snyder et Stéphane Laporte ont amené la formule du Banquier beaucoup plus loin que celle de l’émission aux États-Unis.»

Mais au-delà de tout, ce qui me réconforte dans Le Banquier, c’est l’empathie. On rit, on stresse, on se croise les doigts pour l’inconnu devant nous.

Trop souvent, on a dit que le Québécois était jaloux de son voisin. Pendant une heure et demie, le dimanche, l’inverse se produit: on devient heureux du bonheur des autres.