7 Jours

Mylène St- Sauveur QUITTE LE NID FAMILIAL

Depuis un bon moment déjà, Mylène St- Sauveur avait pour projet de quitter la maison familiale, à Saint-Hyacinthe, pour venir habiter à Montréal. Cet été, la comédienne a pris son envol et s’est installée dans son petit cocon bien à elle. Une transition q

- PAR Michèle Lemieux MAQUILLANC­E Valérie Quevillon PHOTOS Pascale Lévesque

Mylène, lors de nos dernières rencontres, tu avais l’intention de quitter la maison familiale. Où en es-tu par rapport à ce projet?

J’ai déménagé cet été et je suis tellement contente! J’ai acheté un appartemen­t à Montréal. Je suis encore dans les boîtes; c’est long avant que je m’installe, car j’ai beaucoup de choses, des chaussures, des vêtements... J’ai pris le temps de repeindre l’intérieur, mais il me reste à m’occuper de la déco. C’est un beau projet. Avec ce déménageme­nt, je me rends compte que je suis une adulte qui doit prendre ses responsabi­lités, comme faire l’épicerie, payer les comptes, etc. C’est un beau casse-tête, et j’apprécie ce que je vis. Chaque jour qui passe, je suis heureuse d’être chez moi. J’aime me retrouver dans mes affaires.

Tu as trouvé un endroit où tu te sens bien?

Oui, je suis contente du quartier où j’habite. C’est une rue très familiale, et il y a peu de circulatio­n. C’est un bon compromis entre la ville et la campagne. Je viens de SaintHyaci­nthe et, même si ma maison était au centre-ville, je sentais que c’était une ville familiale. Il y avait un parc en face de chez nous. Je voulais garder cette ambiance.

Comment tes parents ont-ils réagi à ton départ?

Mes parents m’ont appuyée dans mon projet. Mon père ne voulait pas que je m’en aille dans un taudis, il insistait pour que j’aie un logement bien pour moi. Lorsque mes parents ont visité mon appartemen­t, ils ont été d’accord avec mon choix. Mon frère aussi tripe sur mon appart. Tout est parfait!

Ton déménageme­nt a-t-il créé un vide à la maison?

Oui, c’est certain. Ma mère cuisine encore pour moi. Je suis vraiment chanceuse! Lorsque je vais chez mes parents, je repars toujours avec des muffins et des plats à emporter,

malgré le fait que j’adore cuisiner. C’est ce que j’aime le plus faire dans mon appartemen­t. Je préfère cuisiner chez moi au lieu d’aller manger à l’extérieur.

Ton frère, lui, comment vit-il ton absence?

Jasmin et moi sommes très proches l’un de l’autre, et nous l’avons toujours été. Nous n’avons pas eu l’occasion de nous voir beaucoup, mais nous avons continué à nous appeler et à nous écrire. Il sait qu’il peut venir me voir n’importe quand. Mes parents, mon frère et mes amies savent que ma porte leur est toujours ouverte. Je vais toujours être là pour eux, malgré la distance qui nous sépare. Avant de quitter la maison, je voyageais entre Montréal et Saint-Hyacinthe quasiment tous les jours... J’ai un divan-lit, alors tous mes proches pourront rester chez moi s’ils le désirent.

Ça te rassure de savoir que, quoi qu’il arrive, la maison de tes parents te sera toujours ouverte?

Oui. Mes parents ne m’ont pas mise à la porte. Je suis toujours la bienvenue chez eux. À 22 ans, quitter la maison, c’est tout simplement une étape normale de la vie. J’ai des amies qui l’ont fait à 17 ans.

Je présume qu’on préfère que nos enfants partent à 22 ans plutôt qu’à 32...

(Rires) Effectivem­ent. Ma mère est très contente; elle a réaménagé les lieux pour donner ma chambre à mon frère. Tout le monde est heureux d’avoir plus d’espace. Et moi, j’avais besoin du mien.

Tu étais donc prête à franchir cette étape?

Oui. J’avais besoin de trouver ma propre identité et de me sentir chez nous, dans mes affaires. Ça faisait longtemps que j’y songeais. Pour ce faire, il fallait que je vive seule, afin de mieux me découvrir. J’apprends à me connaître et à établir mes habitudes de vie.

Est-ce une belle période de liberté?

Oui, mais autant c’est agréable, autant c’est stressant. Je dois plonger dans l’inconnu, payer mes comptes, prévoir pour demain. Je n’avais jamais vécu ça. Depuis mon enfance, j’imagine ce que sera ma maison un jour. J’avais donc prévu le coup depuis longtemps, je suis bien préparée. J’ai eu le temps de choisir, de visiter des condos. Je savais ce que je voulais.

Et la solitude, comment l’assumes-tu?

Je suis très bien seule. Je sais que certains ne peuvent vivre sans leurs amis, leur famille. Moi, pas du tout. J’aime ça. Ça me calme.

C’est une bonne chose; ça permet de faire de bons choix amoureux...

C’est vrai. J’ai un amoureux, mais je vis seule. Ça me permet de penser à ce que je veux faire, de faire les choses à mon rythme. Mes amies, mon copain, ma famille viennent me visiter. Le reste du temps, je suis bien avec moi-même.

Tu es donc amoureuse?

Oui, et je suis très bien avec mon chum. Je suis tombée sur un très bon garçon, je suis chanceuse. Il est là pour moi, et l’inverse est aussi vrai. Entre Jacob et moi, il y a un bel échange. Il travaille dans le domaine de la musique. De nos jours, on nous suggère de vivre au jour le jour, car on ne se sait pas combien de temps les choses vont durer. Il faut arrêter de prévoir, et c’est ce que j’essaie de faire.

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«J’avais besoin de trouver ma propre identité et de me sentir chez nous, dans mes affaires.»

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