7 Jours

Pierre-Paul Alain LES DEUX PIEDS SUR TERRE

- PAR Michèle Lemieux PHOTO Eric Myre

À 16 ans, Pierre-Paul Alain menait déjà une vie d’adulte et cumulait des responsabi­lités qui l’ont amené à mûrir. Grâce à des parents qui lui ont fait confiance, le comédien a pu effectuer très tôt des choix, et le temps prouve qu’il ne s’est pas trompé. L’encadremen­t et la discipline demeurent les mots clés de ce parcours de jeune adulte...

«L’encadremen­t, c’est la base. J’ai de bons parents. J’ai de bons amis. Je sais bien m’entourer et je mets les pieds à la bonne place.»

Pierre-Paul, en six ans, ton personnage dans Destinées a beaucoup évolué. Qu’est-ce qui a changé dans ta vie depuis?

Je suis passé de l’adolescenc­e à l’âge adulte. Lorsqu’on commence à exercer le métier de comédien, on doit faire preuve d’une certaine maturité. À l’époque, j’habitais Québec, mais les tournages avaient lieu à Montréal. J’ai eu la chance d’avoir des parents qui m’aidaient, qui m’accompagna­ient, mais il a fallu que j’acquière une grande autonomie. À 17 ans, j’ai acheté mon premier véhicule pour venir à Montréal, seul. J’allais à l’hôtel. J’ai vite pris le rythme d’un gars responsabl­e. J’ai appris à me discipline­r. Je ne reviendrai pas là-dessus, car j’en ai amplement parlé, mais les arts martiaux m’ont beaucoup aidé sur ce plan. J’ai été précipité dans un monde d’adultes, ce qui ne m’a pas empêché de commettre des conneries de jeune adolescent…

Comment tes parents composaien­t-ils avec le fait que tu avais de telles responsabi­lités?

Ils ont utilisé une belle méthode avec moi. Quand on tient quelqu’un en laisse, il revient parce qu’il s'y sent obligé; mais, s’il est libre, il revient par plaisir. Mes parents m’ont toujours fait confiance, jusqu’à preuve du contraire. Je pouvais aller à des partys; ils avaient confiance en moi. Évidemment, je ne voulais surtout pas les décevoir. Ils ne me mettaient pas de barrière; ils m’ont inculqué de bonnes valeurs et des principes de base. Je crois que, dans la vie, on ne peut pas suivre le chemin de ses parents. Il faut apprendre de ses erreurs…

Ta famille t’a donc toujours soutenu.

Oui; ma mère, mais aussi mon père et ma soeur. De 18 à 23 ans, j’ai acquis beaucoup plus de confiance dans le métier, j’ai établi des contacts, j’ai eu la chance de me faire plein d’amis... J’ai joué avec plusieurs grands acteurs, et ça m’a permis d’évoluer énormément.

Dirais-tu que cette confiance t’a donné des ailes?

Oui, car, si on ne te fait pas confiance et si tu n’as pas confiance en toi, tu ne peux pas foncer dans la vie. C’est un métier dont la courbe est sinueuse, et il faut vraiment l’aimer pour l’exercer.

Ta grande discipline t’a-t-elle aidé à éviter une mégacrise d’adolescenc­e?

Peut-être, qui sait? J’ai toujours eu de bons amis et je suis entouré de bonnes personnes. Je n’ai pas vraiment été attiré par le chemin de la décadence… J’ai toujours eu des projets en tête. J’ai pu compter sur une

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À 16 ans, PierrePaul Alain avait un conseiller financier. C’était son idée.
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