7 Jours

«Ma mère m’inspire beaucoup. Elle a surmonté des choses importante­s et elle est restée droite en dépit de tout.»

- Destinées, mardi 21 h, TVA Vertige, mardi 23 h, Séries+

mère qui croyait en moi. J’ai passé plusieurs auditions avant de décrocher un premier rôle: j’ai dû en faire 50! Il fallait que j’aie de la déterminat­ion.

Comme tu gagnais ta vie à l’adolescenc­e, tu as dû apprendre très tôt à gérer ton budget, n'est-ce pas?

Oui, je n’avais pas d’autre choix. À 16 ans, j’avais un conseiller financier. C’était mon idée. Mes parents m’encadraien­t, mais je souhaitais avoir un conseiller qui m’aiderait. Le peu que j’avais, je voulais le faire fructifier. À 16 ans, je n’avais pas de dépenses, pas de maison... L’année dernière, je me suis acheté un chalet dans le Nord. C’est tranquille, et ça me fait du bien.

Serais-tu un entreprene­ur dans l’âme?

Oui, je suis vraiment un homme d’affaires. J’ai toujours aimé les affaires et je pense que c’est important, quand on est comédien, de prévoir la suite des choses. Je suis très cartésien. Lorsque ça ne fonctionne plus pour eux, certains acteurs font une dépression. J’ai aidé des amis par le passé. J’ai une philosophi­e réaliste face à mon métier. On est au Québec, il n’y a pas beaucoup de rôles, mais il y a beaucoup d’acteurs… et de très bons. Il n’y a pas de place pour tout le monde dans les séries ici. Il faut avoir de la chance, du talent et des contacts.

Dis-moi, quand lâches-tu ton fou dans la vie?

(Sourire) Je le fais lorsque j’ai du temps libre. J’aime bien voyager. Je suis conscient qu’il y a un avenir à protéger, mais je profite de chaque journée. J’ai de bons amis, et ils peuvent en témoigner: quand vient le moment de faire la fête, je suis présent. Tous les gens d’affaires que j’ai côtoyés ont eu besoin de mettre le business de côté pour profiter du moment présent. Le dalaï-lama a dit: «L’homme vit trop dans le passé ou l’avenir, il ne vit plus dans le présent. Donc, il ne vit plus.»

D’où te vient ce bel équilibre?

De l’encadremen­t que j’ai eu. L’encadremen­t, c’est la base. J’ai de bons parents. J’ai de bons amis. Je sais bien m’entourer et je mets les pieds à la bonne place.

Quels sont les gens qui t’inspirent?

Ma mère m’inspire beaucoup. Elle a surmonté des choses importante­s et elle est restée droite en dépit de tout. Elle m’a toujours poussé. Quand on est le moindremen­t différent, les gens ne l’acceptent pas nécessaire­ment. J’ai souvent manqué l’école à cause de mon métier, et ma mère a été la première à me défendre. Si j’avais des enfants, je voudrais qu’ils aient une mère comme la mienne. J’adore aussi mon père. Il m’a toujours fait confiance, et je l’apprécie. Mes parents sont toujours ensemble. Je pense que ce genre de chose aide les enfants en leur montrant, notamment, que les relations à long terme, ça existe encore.

Et toi, sur ce plan, où en es-tu?

Je suis célibatair­e depuis deux ans. Ce n’est pas parce que je ne veux pas de blonde, mais je ne souffre ni d’une carence ni d’une dépendance affectives. Je suis ouvert à l’idée de rencontrer quelqu’un. J’aime donner, partager, mais, actuelleme­nt, je suis bien occupé. Si je ne peux donner que 50 % à la fille que j’aime, je préfère m’abstenir. C’est tout ou rien, pour moi. C’est à la fois un défaut et une qualité, mais c’est comme ça que je suis en amour…

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