7 Jours

LA BELLE PROMESSE de Matt Damon

Connu des cinéphiles depuis sa collaborat­ion avec Ben Affleck dans Good Will Hunting, sorti en 1997, Matt Damon est devenu une star grâce à son rôle de Jason Bourne dans la série des films Bourne. S’il est très à l’aise dans la peau de superhéros, l’acteu

- Noemia Young PAR

J’avoue que c’est une tâche qui m’accapare énormément. J’ai du mal à trouver du temps pour moi, mais je ne changerais mon existence pour rien au monde. N’importe quel parent vous dira à quel point avoir des enfants est une responsabi­lité parfois exigeante, mais c’est une vie très enrichissa­nte et tout à fait irremplaça­ble.

Y a-t-il des moments où vous aimeriez goûter à la solitude?

Matt, vous êtes père de quatre filles (Stella, Gia, Isabella et Alexia, née du premier mariage de sa femme, Luciana Barroso). Avoir une famille nombreuse implique de grandes responsabi­lités... Cela m’arrive quelquefoi­s. Tout récemment, la petite dernière a passé une mauvaise nuit, et nous l’avons prise avec nous dans notre lit. Un peu plus tard, notre fille de quatre ans nous a rejoints, bientôt suivie de celle de six ans. Nous étions donc cinq dans un lit à peine assez grand pour deux adultes. Cette nuit-là, j’admets que j’ai rêvé d’être seul! (rires) En plus, j’ai dû changer des couches au beau milieu de la nuit et, tout à coup, je me suis rendu compte que je devais être sur le plateau de l’émission The Tonight Show, deux heures plus tard. Par la suite, j’ai proposé à ma femme qu’on achète un lit plus grand, mais j’ai bien peur que cela encourage les enfants à venir dormir avec nous plus souvent.

Quelles sont vos résolution­s pour la nouvelle année?

J’ai pris comme résolution­s d’être un bon père, et d’être plus présent que jamais pour ma femme et mes enfants. J’ai arrêté de fumer il y a quelques années, donc je n’ai pas trop de mauvaises habitudes. Mais s’il y a encore des choses à améliorer chez moi, je compte bien y parvenir. En 2013, je veux devenir la meilleure personne possible, que ce soit à la maison ou ailleurs.

Dans Terre promise, vous incarnez un cadre d’une compagnie pétrolière qui doit prospecter les terrains d’une communauté, et qui cherche à aider ses habitants.

«EN 2013, JE VEUX DEVENIR LA MEILLEURE PERSONNE POSSIBLE, QUE CE SOIT À LA MAISON OU AILLEURS.»

C’est un personnage proche de ce que vous êtes?

Je suis du genre à tenir mes promesses, et c’est une qualité que je veux enseigner à mes propres enfants. À mes yeux, on doit tout faire pour tenir sa parole, car c’est la chose la plus importante qu’on puisse faire. En fait, il n’y a qu’une seule promesse que je n’ai pas tenue à ce jour: je n’ai pas réussi à jouer pour les Celtics! ( l’équipe officielle de basketball de

Boston) (rires) C’est un de mes rêves que je n’ai pas pu réaliser.

Aimeriez-vous, un jour, jouer le rôle d’un méchant, comme Brad Pitt vient de le faire dans La mort en douce?

Disons que je suis davantage attiré par des personnage­s déchirés par des sentiments antagonist­es. C’est un aspect psychologi­que présent dans les films Terre promise, Le bon berger, L’énigmatiqu­e M. Ripley et même

dans la série Bourne. Mais vous semblez oublier que j’ai interprété un vilain dans

Agents troubles, aux côtés de Leonardo

DiCaprio…

Quels métiers avez-vous exercés avant de devenir comédien?

J’ai vendu des souliers de danse pour femmes durant tout un été au magasin Dance Plus, à Harvard Square (à Boston). Je ne connaissai­s absolument rien à ce genre de chaussures! Mais les vendeurs ressemblen­t un peu aux acteurs: ils doivent croire à ce qu’ils font, et moi, j’étais excellent quand je croyais à ce que je vendais. Dans le film Terre promise, mon personnage est persuadé que la compagnie pour laquelle il travaille veut le plus grand bien des habitants de la petite communauté dans laquelle il se rend. Il est convaincu qu’il vient en aide à ces gens-là.

Dans la vie, êtes-vous toujours aussi peu soucieux de votre apparence vestimenta­ire?

Ma femme vous le dira: je suis incapable de me débarrasse­r de mes vieux vêtements. J’ai des bottes que je porte depuis 2008 et, lorsqu’elles deviennent trop usées, j’en fais refaire les semelles. Je suis très attaché à mes vieilles affaires.

Comment voyez-vous votre vie, après 20 ans passés à Hollywood?

Ma vie a beaucoup changé depuis mes débuts et, à cette époque, jamais je n’aurais pu espérer en faire autant. Cela a passé si vite! J’ai l’impression d’avoir commencé hier et, chaque fois que je fais la promotion d’un film, je suis tout aussi fier d’en parler aux journalist­es. Je ne sais pas combien de fois je vous ai rencontré depuis la fin des années 90, mais je suis toujours aussi content de vous voir. Je n’ai jamais cherché à annuler l’une de nos rencontres!

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Avec sa femme, Luciana Barroso
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