Gangster chic!
Comédienne charismatique et lumineuse, Marie-Thérèse Fortin joue pour nous les ténébreuses et adopte le style gangster chic. Laissez vous happer par son regard pénétrant et envoûtant.
Marie-Thérèse, aimez-vous vous prêter à ce genre de séance photos? Je ne me sens pas toujours à l'aise de participer à ce type d’exercice. Ça dépend énormément du photographe, des vêtements qu'on me propose, etc. Dans ce cas-ci, le photographe m’a mise très à l’aise et m’a bien dirigée. La maquilleuse et la styliste ont également fait un très beau travail. Toute l’équipe était formidable. Je me suis prêtée au jeu de la thématique gangster chic, et c’était vraiment chou. J’ai eu du plaisir. Au quotidien, aimez-vous vous amuser avec vos vêtements? Ce qui me va bien, ce sont les coupes classiques et les lignes pures, comme le pantalon palazzo avec une chemise d’homme, la petite robe noire droite sans manches avec l’encolure ronde, le jean effilé, le trench-coat… Je m’amuse davantage avec la richesse des tissus, les combinaisons de couleurs, les accessoires… Je viens de me commander des chaussures à talons très hauts de couleur grenat. Elles sont extraordinaires! Je vais sûrement les porter avec des leggings et une tunique ample noire. Les chaussures seront l’élément «punché» du look. Comment en êtes-vous venue à savoir ce qui vous convient ou non? Je connais mon corps. J’ai des épaules larges, j’ai un bon buste… Le haut de mon corps est assez robuste tandis que j’ai de petites jambes. Mon corps a la forme d’un triangle inversé... J’essaie donc d’équilibrer ma silhouette avec mes vêtements. Avec le temps, avec les essais et erreurs, je sais ce qui me va ou ne me va pas, parfois en un simple coup d’oeil. Ma mère cousait, et j’ai hérité d’elle cette capacité à rapidement voir comment tombe un vêtement en fonction de sa coupe et aussi le souci du détail. Où trouvez-vous les coupes classiques qui vous vont bien? Je sais, par exemple, que les jeans et les capris de J.Crew me vont parfaitement. Je peux les commander sur internet sans souci. Je vais aussi chez H&M, Simons, Zara et Old Navy. Chez les designers québécois, il y a certains morceaux de Marie Saint Pierre qui me vont très bien. La même chose pour Muse, de Christian Chenail et Hélène Barbeau. Quand vous sentez-vous particulièrement belle? Quand j’étais à la direction du Théâtre d’Aujourd’hui et que j’assistais à des
cocktails, j’aimais toutes les étapes pour me faire belle: me faire coiffer, me maquiller, m’habiller avec soin, choisir mes accessoires. Je me sentais belle. Faire ça une fois de temps en temps, ça fait du bien. Je me sens belle aussi en pleine nature quand je fais une activité physique, comme de la randonnée pédestre en montagne ou du vélo avec mon amoureux. On a les joues roses et on est dans le plaisir de l’effort… Mon chum est un cycliste, et je le trouve toujours «wow!» quand il revient d’une sortie en vélo. Le corps parle et, quand il est en santé, il est beau. Quelle est votre définition de la beauté? Cette question me rappelle un souvenir. Ma fille, alors âgée d’environ huit ans, me regardait me maquiller. Elle m’a demandé: «Qu’est-ce que tu fais de ta beauté intérieure?» Son père et moi avons rigolé, mais elle avait raison. Pour moi, la beauté vient de l’intérieur: c’est une énergie, une attitude face à la vie. La joie de vivre, ça se voit, ça irradie. Après, ça se décline dans une façon de se présenter, de jouer avec nos atouts corporels et de composer avec ce qui nous plaît moins. Il faut savoir tirer parti de ce qu’on a. Vous avez justement l’air d’incarner la beauté dont vous parlez. Vous avez un charisme indéniable... Je me trouve plein de défauts, et mon chum n’en peut plus de m’entendre, mais je combats cette attitude vaine. Je m’accroche aux modèles qui m’inspirent, comme Lauren Hutton, Helen Mirren, Judi Dench. Elles sont pleines de vie. Elles sont inspirantes et inspirées. Avez-vous un rituel beauté quotidien? Là-dessus, je ne lésine pas. Ce n’est rien de très élaboré, mais je suis très régulière et méthodique. Je démaquille et nettoie ma peau tous les soirs; je la nettoie aussi tous les matins. J’applique une crème hydratante de jour et de nuit, et une crème contour des yeux. J’achète seulement trois produits, mais ils sont de qualité, des marques Valmont et La Prairie. Et je m’offre, tous les trois mois, un soin du visage. On peut voir Marie-Thérèse Fortin dans Mémoires vives le mardi, à 21 h, à Radio-Canada, et dans la pièce Furieux et désespérés au Théâtre d’Aujourd’hui, du 19 février au 16 mars.