7 Jours

PLUS GRAND QUE NATURE! ELISE GRAVEL

Est l’auteure et l’illustratr­ice d’une trentaine de livres à ce jour. Cette fois-ci, elle nous offre un regard tendre et amusé sur le Grand Antonio, un personnage marquant de l’histoire montréalai­se...

- LE GRAND ANTONIO D’Elise Gravel

Antonio arrive au Canada à 20 ans. Il est très fort. Il mesure 1,93 m et pèse 225 kg! Il aime montrer sa force, tirer des autobus bondés avec ses cheveux, et combat des champions...

E lise, qu’est- ce qui vous a donné envie d’écrire sur le Grand Antonio?

Ça vient d’un nouveau kick que j’ai sur le documentai­re pour enfants. Tant qu’à donner dans les monstres, autant qu’ils existent! J’aimais l’idée de faire du documentai­re pour les jeunes sur des sujets dont on ne discute pas dans leur univers. Mes monstres sont des créatures attachante­s qui affichent leur différence avec fierté! Le Grand

Antonio, c’était la suite logique. Il «fittait» avec mon univers; il est étrange et attachant, drôle, touchant, triste aussi. J’ai toujours des millions de projets. J’en ai parlé avec les gens de La Pastèque, et ils ont adoré l’idée! Comment saviez-vous que cela plairait aux plus jeunes? Comme je sortais de ma zone de confort, j’ai testé le premier jet dans des classes. Je visais les quatre à six ans. Ils voulaient tous savoir pourquoi et comment il était mort. Ils ont réfléchi sur les sans-abri et la santé mentale. C’est un bon personnage pour aborder

Mes monstres sont des créatures attachante­s,

qui affichent leur différence avec fierté!

ces thèmes. La grosse surprise a été que les filles étaient tout aussi intéressée­s que les garçons. Les professeur­s m’ont envoyé les critiques des enfants avec les dessins de leurs moments préférés. Je l’ai lu également à des élèves de sixième année; on a eu une discussion tellement cool sur la mort. J’ai été réellement surprise de leurs réactions!

Avez-vous connu le Grand Antonio?

Je l’ai vu plusieurs fois. Je lui ai acheté des cartes postales, des collages qu’il faisait sur lui. Ils sont tous signés. Ça émerveille les enfants. (rires)

Comment pensez-vous vos livres?

Je travaille l’histoire en premier, ensuite je construis un peu le personnage, puis vient le développem­ent. Je transforme tout le temps des choses en cours de route. Le Grand Antonio a été une expérience. Je voyais un public de petits garçons, mais si ça se trouve, le public va être plus large. J’étais vraiment hors de ma zone de confort. J’ai cherché beaucoup de feed-back, car le sujet est plus difficile et plus triste. J’ai bien fait, car les enfants voient des choses que les adultes ne voient pas. Désormais, je vais toujours le faire, c’est sûr!

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