HUGH JACKMAN Un papa très présent
Toujours aussi surprenant et séduisant, l’Australien de 45 ans nous revient une fois de plus dans la peau de Wolverine pour le film X-Men: Jours d’un
avenir passé. Hugh Jackman, qui a tourné ce long métrage à Montréal en juillet dernier, nous parle aujourd’hui avec candeur de sa famille, laquelle demeure sa plus grande priorité malgré une carrière des plus exigeantes.
Hugh, j’ai entendu dire que l’ambiance était très à la blague sur les plateaux de tournage du film X- Men: Jours d’un avenir passé.
Était- ce le cas? Je dirais que vous avez été bien informée. Très souvent, la blague devenait un jeu qui pouvait durer des mois. Des acteurs du film se tiraient dessus à l’aide de BB guns (armes à air comprimé). Un jour, j’ai vu des photos de James McAvoy (qui incarne Charles
Xavier dans le film) qui avait le corps entièrement couvert d’ecchymoses. Heureusement, pour se protéger les yeux, ils portaient tous des lunettes de protection en plastique. Je me rappelle d’un soir où des gars ont escaladé un balcon pour se cacher dans la chambre d’un acteur. Quand le type est entré, à 2 h du matin, ils l’ont attaqué. C’était devenu un peu trop intense.
Avez-vous été vous-même blessé? J’ai vraiment passé l’âge pour m’adonner à ce genre de jeu. Je faisais toujours l’indifférent pour ne pas attirer l’attention, et très souvent, je me terrais dans ma roulotte. J’avais beaucoup d’appréhension, car je savais que le Wolverine était la cible rêvée! Dans le film, vous dites que la patience n’est pas votre plus grande qualité. Êtes-vous un homme patient?
Mon fils Oscar me donne des conseils pour mon rôle de Wolverine dans les films X-Men.
En fait, je suis un homme très, très patient. Il n’est pas facile de me mettre hors de moi, mais une fois que j’explose, il est difficile de me contrôler. Étonnamment, j’ai remarqué que les choses qui finissent par m’irriter le plus sont toutes simples, des choses de tous les jours vraiment anodines. Je serais curieuse de savoir quel pouvoir surnaturel vous attire le moins? Je ne voudrais surtout pas être capable de lire dans la pensée des gens. Je suis un gars très sensible, et à cause de cela, je ne tiens pas à savoir ce qu’on pense de moi. Je préfère que cela demeure un mystère pour moi. Et puis, mes propres pensées me causent déjà assez de problèmes comme ça; je n’ai pas besoin de celles des autres en plus. Si vous aviez des regrets, aimeriezvous pouvoir remonter dans le temps pour y changer quelque chose, comme dans le film X- Men: Jours d’un avenir
passé? Comme ce film le montre bien, il y a des conséquences tout autant positives que négatives à cela. Si j’aimerais remonter dans le temps? C’est une bonne question... Oui, je serais curieux de retourner à l’époque du collège, mais avec toute l’expérience que j’ai acquise depuis. Ce serait sans doute très amusant! Et si pouviez remonter dans le temps, vous mettriez sans aucun doute de la protection solaire sur votre visage!
(En six mois, l’acteur a été traité à deux reprises pour une forme bénigne de cancer de la peau au nez.)
Absolument! C’est la deuxième fois qu’on m’opère, et je crois bien que c’est la dernière. Depuis, j’ai appelé tous les membres de ma famille pour m’assurer qu’ils se protègent du soleil et qu’ils ne lésinent pas sur les contrôles médicaux.
Vous êtes marié depuis 1996 à l’actrice Deborra- Lee Furness. Quel plus vieux souvenir gardez-vous de votre relation?
Nous jouions dans la série Correlli (au
milieu des années 90) en Australie. C’est ainsi que je l’ai rencontrée. Dès
Dès le début, ma femme a su que j’allais devenir une très grande star.
le début, ma femme a su que j’allais devenir une très grande star. Après me l’avoir prédit, elle a ajouté: «Et cela va arriver très vite.» À l’époque, je pensais qu’elle avait simplement le béguin pour moi, mais j’ai compris qu’elle croyait vraiment en moi.
Depuis, on vous a vu danser et on vous a aussi entendu chanter. Dans quel sorte de rôle vous sentez-vous le plus à votre aise?
Pendant de nombreuses années, le théâtre a été mon mode d’expression préféré. C’est ainsi que j’ai débuté. Mais aujourd’hui, je me sens bien n’importe où. Toutefois, mon coeur ira toujours vers les variétés. Plus jeune, après avoir étudié Shakespeare, je prenais beaucoup de plaisir à suivre un cours de clown et à chanter. Et puis, j’ai toujours aimé apprendre et explorer de nouvelles voies. Pour moi, le changement est une chose essentielle, sinon, je m’ennuie à mourir.
Vos deux enfants adoptifs (une fille, Ava, âgée de 8 ans, et un garçon, Oscar, âgé de 14 ans) ont grandi en vous voyant incarner Wolverine. Sont-ils très attachés à ce personnage?
Oui, ils y sont attachés, d’autant plus qu’Oscar est né alors que je travaillais au tournage du premier long métrage de la série. Aujourd’hui, mon fils me donne des conseils sur mon rôle de Wolverine dans les films
X-Men. Tout récemment, je regardais le dernier avec lui et quelques-uns de ses amis, et nous avons discuté de Wolverine après le visionnement. Oscar m’a alors dit: «Papa, je crois qu’il devrait être plus serein. Ce serait bien de le voir aidant des gens au lieu de se battre contre tout le monde.» Je ne crois pas que les fans de Wolverine pourraient endurer de le voir jouer au bon Samaritain pendant deux heures, mais je reste ouvert à ses suggestions.
Et à huit ans, votre fille Ava est- elle également en mesure de vous aider?
Ava s’est engagée comme figurante. Je lui ai dit qu’elle ne pouvait pas rester dans ma roulotte et qu’elle devait attendre avec les autres figurants. Et c’est ce qu’elle a fait. Elle s’est rendue sur le plateau à six heures du matin, et elle a patiemment attendu jusqu’à trois heures de l’après-midi. Elle a joué dans une scène mais, malheureusement, celle-ci a été coupée au montage. Ma fille était très déçue, mais aujourd’hui elle comprend beaucoup mieux le genre de métier que je fais.