7 Jours

« JE ME CONSACRERA­I À L’ÉCRITURE DE MON PROCHAIN LIVRE »

UN ÉTÉ À SON CHALET

- — LISE DION PAR PATRICK DELISLE- CREVIER PHOTOS JEAN LANGEVIN

La vague d’amour continue de déferler sur Lise Dion, qui a reçu la semaine dernière un billet triple platine certifiant la vente de pas moins de 300 000 billets de son spectacle Le temps

qui court. La sympathiqu­e humoriste est touchée par la fidélité du public à son égard!

D ’abord, Lise, que représente ce prix pour toi?

Ça n’a pas de bon sens! Je suis tellement contente! En plus, entre le deuxième et le troisième spectacle, six ans se sont écoulés, et ces mêmes 300 000 personnes sont revenues voir mon show. Ça fait chaud au coeur de constater qu’un si grand nombre de fans me suit aussi fidèlement.

C’est d’autant plus gratifiant qu’il y a beaucoup plus de spectacles d’humour qu’à tes débuts.

Oui. Je me souviens que, quand j’ai fait ma première tournée, il y avait peu d’humoristes sur la route en même temps que moi. Quand j’ai présenté mon deuxième spectacle, il y en avait une quinzaine et, aujourd’hui, il y a 40 shows d’humour qui roulent! Et le public est au rendez-vous à mes

spectacles, c’est un beau cadeau.

Cette fidélité exerce-t- elle une pression? Car j’imagine que tu ne veux pas décevoir tes fans.

Chaque spectacle est une grosse pression en soi. D’une fois à l’autre, je me dis que mon prochain show ne marchera pas autant que le précédent, que ça peut juste «descendre». Si j’en présente un quatrième, je m’inquiétera­i inévitable­ment, mais je sais que j’ai encore des affaires à dire. Je ne m’assois donc pas sur mes lauriers et je travaille fort.

Tu n’es pas certaine qu’il y aura un quatrième show?

En ce moment, je suis à la fin de la tournée du troisième, et j’ai donné 291 représenta­tions. J’ai 58 ans, je ferais donc le prochain vers 61 ans… Disons que c’est un pensez-y bien. Puis, quand je regarde Yvon Deschamps et Dominique Michel, je me dis que j’ai encore du temps. Si je décide de prendre ma retraite de la scène, je continuera­i de travailler à d’autres projets. Il est certain qu’à l’âge de 65 ans je ralentirai. J’ai envie de profiter de la vie pendant que je suis en santé.

Ça te dérange de voir la soixantain­e approcher?

Oui. Je vis ça très mal, je n’aime pas vieillir du tout! Je ne veux pas avoir de party pour mes 60 ans, tout simplement parce qu’il n’y aura rien à célébrer. Pour moi, cet âge signifie qu’il y a pas mal plus de temps derrière moi que devant, et qu’il me reste peutêtre un maximum de 15 ans à vivre en forme. C’est déprimant. À partir de 50 ans, ça passe à une vitesse folle!

Quel genre de retraite voudrais-tu?

J’aimerais faire de la mise en scène, écrire, m’accorder du temps et gérer mon horaire. Et me retirer tranquille­ment, un peu comme Dominique Michel et Yvon Deschamps, qui ont arrêté peu à peu et qui profitent du bon temps. Ils m’inspirent quand je pense à la retraite.

Que te reste-t-il à accomplir avant de te retirer?

Tellement de choses! Cet été, je vais écrire un livre à saveur humoristiq­ue. J’aimerais aussi écrire et faire de la mise en scène pour d’autres humoristes, donner un coup de main à la relève.

Ta carrière a pris son envol tard. Le regrettes-tu?

Non; je ne changerais rien, car ma vie d’avant a fait de moi l’humoriste que je suis maintenant. Aussi, il y a beaucoup d’humoristes aujourd’hui, je suis contente d’être arrivée au milieu de la vague, il y a 27 ans. J’admire les jeunes humoristes, particuliè­rement les femmes, parce que c’est un choix de carrière audacieux. Elles ont tout mon respect, et je les encourage à ne pas lâcher et à s’accrocher.

En conclusion, Lise, que feras-tu au cours des prochains mois?

Dans quelques semaines, je vais m’exiler dans mon chalet pour l’été afin de me consacrer à l’écriture de mon prochain livre, qui sera un peu inspiré de ma vie, sans être une autobiogra­phie. Le ton sera plutôt léger...

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