7 Jours

« PHILIPPE BOND JE SAIS QUE JE SERAI UN BON PÈRE »

Après trois ans de célibat, Philippe Bond a eu l’occasion de revoir Stéphanie qu’il avait quittée en raison d’un tsunami profession­nel. Il était convaincu que leurs routes allaient se croiser à nouveau. Alors qu’il était disponible et que Stéphanie l’étai

- PAR MICHÈLE LEMIEUX / PHOTOS: JULIEN FAUGÈRE / MAQUILLAGE: VÉRONIQUE PRUD’HOMME

Philippe, après une période de célibat de trois ans, te voilà amoureux. Comment as-tu fait la connaissan­ce de Stéphanie? C’est une fille que j’ai rencontrée, il y a quelques années. Nous étions allés manger ensemble. Nous nous sommes fréquentés pendant quelques semaines, mais j’étais dans une période particuliè­rement occupée. J’étais en rodage, en écriture, je travaillai­s à la radio et j’avais été approché pour Les 400 coups. Il a fallu que je m’assoie avec Stéphanie pour lui dire que ce n’était pas le bon moment dans ma vie, mais que nous allions nous croiser à nouveau un jour ou l’autre.

Est- ce qu’elle t’a cru?

Je crois que oui. Elle voyait bien que notre relation n’était pas possible à ce moment précis de nos vies. Elle a vécu sa vie entre-temps, elle a rencontré un autre gars. C’était mon choix après tout. Je me souviens qu’un de mes amis m’avait dit qu’elle sortait avec Untel. J’étais content pour elle. Puis, l’année dernière, j’ai terminé la radio. La télé était terminée, je n’avais que des spectacles au programme. Un soir, j’ai reçu un courriel de Stéphanie qui m’invitait à prendre une bouchée. Elle était célibatair­e. J’étais avec mon metteur en scène et un ami dans un restaurant, j’ai invité Stéphanie à se joindre à nous. Nous avons longuement jasé. À la fin de la soirée, quand elle est repartie, mon metteur en scène m’a regardé et m’a dit: «Ben là. C’est elle. Il faut que ce soit elle!» Je lui ai donné un deuxième rendez-vous, puis un troisième, et tout a commencé comme ça. Je ne me rappelais pas que je l’avais présentée à autant de mes amis. Lorsque j’en ai parlé à mes technicien­s, ils se souvenaien­t d’elle. Mes amis l’avaient tous trouvée écoeurante! C’était unanime: tout le monde l’aimait déjà. Je crois que les choses se sont faites toutes seules.

Les choses ont donc évolué rapidement entre vous?

Je pense qu’une semaine plus tard, nous soupions ensemble chez mes parents. Mes parents ne sont pas gênants, mon père est un bouffon. Il n’a pas cessé de faire des niaiseries à table. Stéphanie était morte de rire. Un de mes neveux s’est joint à nous. Trois semaines plus tard, je rencontrai­s son frère et ses parents. C’est la première fois de ma vie que je fais beaucoup de sorties avec les parents de ma blonde et mes parents. Récemment, nous sommes allés voir un spectacle de musique avec mes parents et mes beaux-parents. Et nous avons fêté Noël chez Stéphanie avec mes parents, ma soeur et son chum.

Puisque tu es toi-même si proche des tiens, ça te prenait une fille attachée à sa famille dans la vie?

Oui, parce que c’est important pour moi. Sincèremen­t, je ne pourrais pas avoir de meilleurs beaux-parents. Son père me fait penser à mon père. Ils se sont mis en tête qu’ils sont aussi drôles que moi et qu’ils pourraient faire la première partie de mon prochain one man show! (rires) Je sais qu’ils me taquinent… Tu imagines l’affiche de mon spectacle: en première partie, mon père et mon beau-père! Ma mère et ma bellemère s’entendent aussi très bien. Elles se ressemblen­t beaucoup, elles aussi.

Après trois ans de célibat, est- ce difficile de t’adapter à la vie de couple?

Je vivais seul depuis plusieurs années. J’ai eu une copine un an, mais j’ai vécu seul pendant environ cinq ans. Du jour au lendemain, une fille qui travaille dans la mode est débarquée chez nous. Il y a du linge chez nous comme je n’en avais jamais vu! Ça n’a aucun bon sens! Moi, je sais que j’ai un toc. Quelqu’un peut rentrer chez nous pendant mon absence et je vais le savoir tout de suite. Je sais où les choses sont placées. Le désordre ne me dérange pas chez les autres, mais chez nous, oui! C’est propre et ordonné. Jamais je ne cherche quelque chose: tout est toujours à la même place.

Est- ce que ça te rend difficile à vivre?

Parfois, Stéphanie me regarde et me dit: «Tu me niaises? Décroche!» Nous avons un rituel: elle cuisine et pendant que le plat cuit au four, je fais la vaisselle, je nettoie les comptoirs. Lorsque nous passons à table, il n’y a plus rien à faire. Lorsque nous finissons de manger, je lui fais un feu de foyer, je mets de la musique et je lui sers un verre de vin pendant que je dessers la table et que je termine de ramasser. Je suis ainsi fait. J’aurais de la difficulté à vivre avec une fille qui vit dans un bordel avec deux chats, que la litière déborde et que des mottons

Ça ne faisait pas une semaine que nous étions ensemble que nous discutions desenfants.

de poils traînent partout dans la maison. Ça ne pourrait pas marcher. Je me suis toujours dit que je n’allais pas changer une fille, qu’il fallait qu’elle me correspond­e. À 30 ans, une fille n’a pas à changer pour un gars.

Je présume qu’en entrant chez Stéphanie tu as confirmé qu’elle répondait à tes attentes?

Oui, en entrant chez elle, j’ai vu que c’était propre. Elle n’a pas eu à changer pour moi, elle est ordonnée. La seule chose, c’est son linge. J’ai fait construire ma maison par mon frère et ses amis qui sont entreprene­urs. Je me suis fait un gym, un bureau, ma chambre avec une grande garderobe de gars qui n’est pas un walk-in. Lorsque Stéphanie est arrivée, j’ai appelé mon entreprene­ur pour lui demander de quel espace je disposais sur mon terrain. Je lui ai demandé de me construire un garage de 24 pi de largeur par 34 pi de profondeur où je pourrai mettre l’auto de ma blonde pour ne pas qu’elle ait à nettoyer sa voiture l’hiver. Au-dessus, je veux aménager mon gym et mon

«Mon grand regret, c’ est que ma grand-mère n’ a pas eu l’ occasion de rencontrer Stéphanie .»

bureau. Je vais donc libérer les deux pièces en haut pour construire une chambre d’enfant et un walk-in. J’ai la chance de faire mon métier et de bien gagner ma vie, mais ça n’a pas toujours été le cas. Jusqu’à l’âge de 28 ans, j’ai vécu dans le sous-sol chez mes parents, puis j’ai eu un petit appartemen­t à Laval. J’ai donc la chance de pouvoir demander à mon entreprene­ur d’adapter les lieux pour les circonstan­ces.

Parce que avoir un enfant fait partie de vos projets?

Oui, c’est sûr! C’est une des premières choses que nous nous sommes dites. Ça ne faisait pas une semaine que nous étions ensemble que nous discutions des enfants: elle voulait savoir si j’en voulais et je voulais savoir si elle en voulait. Durant la vingtaine, je peux comprendre qu’on ne parle pas d’enfant. J’ai 37 ans. Tous mes amis, ou presque, sont parents. Je sais que je vais être un bon père, mais je risque d’être aussi un père sévère…

L’amour a-t-il changé ta vie?

Oui, l’amour m'a changé. Je remercie la vie de m’avoir permis de faire ce que j’avais à faire avant. Je connais des hommes qui ont rencontré leur blonde, qui ont fondé une famille et qui ont été connus par la suite. Des couples se sont défaits à 38 ou 40 ans alors que les enfants étaient encore jeunes. Un gars qui n’est jamais sorti de sa vie et qui se retrouve constammen­t sollicité par les filles peut perdre le contrôle. Moi, j’ai fait tout ce que j’avais à faire avant.

Je présume que Stéphanie n’est pas une fille jalouse…

Effectivem­ent, mais je ne me mets pas dans des situations pour qu’elle le soit. Stéphanie est une belle fille. Elle a confiance en elle. Lorsque je suis en spectacle et qu’elle va manger avec ses amies, je sais très bien qu’il y a des gars autour d’elle qui la reluquent. Je ne suis pas jaloux, au contraire! Ça me fait un petit velours. Je sais que ma blonde est belle. Elle est très féminine, elle s’habille bien, mais elle est aussi vraiment gentille. Au mariage de ma cousine cet été, j’ai remarqué qu’en moins de deux minutes, les filles jasaient toutes avec ma blonde. À la fin de la soirée, c’était unanime: mes cousines m’ont toutes dit que Stéphanie, c’est la bonne!

Philippe, te décrirais-tu comme un bon amoureux?

Oui, je pense que je le suis. J’aime faire des cadeaux. Je donne à ceux qui me donnent beaucoup. Par exemple, je suis reconnaiss­ant envers Valérie, ma gérante. Sans elle, je ne serais pas où j’en suis aujourd’hui.

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 ??  ?? La conjointe de Philippe Bond préfère garder l’anonymat, mais elle a tout de même joué d’humour pour les lecteurs du 7 jours.
La conjointe de Philippe Bond préfère garder l’anonymat, mais elle a tout de même joué d’humour pour les lecteurs du 7 jours.
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 ??  ?? En compagnie de son père, Robert, et sa mère, Monique, au golf. Lors d’un voyage dans le Maine avec ses parents. «Je suis près de ma famille et c’était important pour moi que ma blonde soit attachée elle aussi à la sienne.»
En compagnie de son père, Robert, et sa mère, Monique, au golf. Lors d’un voyage dans le Maine avec ses parents. «Je suis près de ma famille et c’était important pour moi que ma blonde soit attachée elle aussi à la sienne.»
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