LUDOVICK BOURGEOIS
Six mois jour pour jour après sa victoire à La Voix, voilà que le jeune homme lance un album tout chaud qui nous permet de découvrir un Ludovick bien différent de celui qu’on a pu suivre durant l’émission. Entrevue avec le chanteur, qui s’ouvre à nous: il
Six mois après sa victoire à
La Voix, le grand gagnant de la cinquième édition lance son premier album, qu’il a concocté avec amour en compagnie de son père, Patrick, et de Fred St-Gelais. Il se confie sur sa nouvelle vie, ses amours et ses projets.
Ludovick, ton nouvel album est enfin lancé. Comment te sens-tu?
Je suis excité, mais aussi stressé. J’ai l’impression que la barre est haute en sortant de La Voix. Dans le métier, c’est rare, pour un nouvel artiste qui lance son premier album, qu’il y ait déjà des attentes et des fans qui veulent l’écouter. Donc, c’est certain que ça m’angoisse un peu, mais je suis assez fier de ces nouvelles chansons.
Comment se vit ce genre d’angoisse pour toi?
Je tente de ne pas trop y penser et de laisser aller les choses un peu. Un album, tu peux le travailler pendant 10 ans, parce qu’il y a toujours une nouvelle idée qui arrive. Mais je suis prêt à laisser aller ces nouvelles chansons. Je suis en confiance et je suis bien entouré.
Quand tu as eu le premier exemplaire de cet album entre tes mains, qu’estce qui t’est venu à l’esprit?
C’était tout un feeling! Je sentais aussi une grande fierté d’avoir pu faire ça dans un laps de temps assez restreint et sans avoir tourné le moindrement les coins ronds. Je suis extrêmement fier des heures et des efforts qu’on a pu y consacrer ensemble, mon équipe et moi.
Comment décrirais-tu cet album?
C’est un feel good album avec des chansons plus profondes sur la vie. Et, honnêtement, je suis fier des textes. Je ne vois rien de mieux comme première véritable carte de visite. C’est un disque qui me ressemble à 100 %.
Ton Coach, Éric Lapointe, n’a joué aucun rôle dans sa création. Pourquoi?
C’est arrivé comme ça pour plein de raisons. J’adore ce qu’Éric fait, et il est exceptionnel avec moi.
Tu as passé une partie de l'été sur scène avec Éric. Que retiens-tu de lui?
Je retiens beaucoup de choses, et j’ai remarqué qu’il ne laisse jamais tomber ses fans, peu importe les circonstances. Il prend toujours du temps pour rencontrer chacun d’eux. Il jase Oui. Je suis content d’avoir fait La Voix — ç’a été une expérience que je avec les gens et fait des photos jusqu’à la dernière personne. Il a beau être un artiste établi, il ne tient rien pour acquis. C’était touchant et très inspirant pour moi de voir ça. J’ai pris des notes tout l’été; Éric continue d’être un bon Coach pour moi. Il ne laisse rien au hasard et il m’impressionne.
Avec ton album, nous allons découvrir un autre Ludovick?
ne vais jamais oublier, et je ne serais pas en train de présenter un disque si je n’y avais pas participé — mais, à La
Voix, ce sont souvent des reprises de chansons qu’on fait. Maintenant, je présente des pièces qui ressemblent au Ludovick que je suis aujourd’hui.
Quelle est la différence entre celui que tu étais il y a six mois et celui que tu es actuellement?
Les chansons de mon album montrent un côté beaucoup plus rock de moi, comparativement à ce que j’ai pu faire à La Voix. Je veux mettre à l’avantplan le chanteur que je suis. Il faut que je vole de mes propres ailes et que je fasse mes preuves. Je suis un artiste à part entière et je veux le démontrer.
Qu’est- ce que le Ludovick d’avant dirait au Ludovick de maintenant?
De continuer à travailler très fort et de ne pas arrêter parce qu’il n’y a rien d’acquis. Je ne dois pas m’asseoir sur mes lauriers. Tout reste encore à prouver et tout peut s’arrêter
« Je suis célibataire, mais je ne suis pas désillusionné » par l’amour.
n’importe quand. En ce moment, j’ai un petit congé, et je me ronge les ongles tellement j’ai hâte de retourner sur la route.
Pour ce disque, tu as collaboré avec ton père, Patrick Bourgeois, et Fred St- Gelais. Que retiens-tu des moments passés avec eux en studio?
Ç’a été le plus bel été de ma vie, car faire de la musique avec mon père, c’est merveilleux! Quand s’ajoute à cela un gars comme Fred, c’est le summum. Ils ont tous les deux tellement d’expérience et ils apportent chacun leur expertise. C’est juste du bonheur, de faire des chansons avec eux. Dès le départ, je savais que je voulais travailler avec mon père et Fred. C’est donc un rêve qui s’est concrétisé.
Des paroliers tels qu’Ingrid St- Pierre et Nelson Minville ont écrit des textes pour toi. Avais-tu une idée précise des thèmes que tu voulais aborder?
Comme c’était un premier disque, je recherchais avant tout mon son à moi. J’avais une petite idée grâce au groupe que j’avais avant mais, en même temps, j’ai vieilli depuis cette époque et je ne suis plus là. Pour les textes, je voulais que les gens puissent s’y identifier.
L’amour est un thème récurrent de ton album...
Oui, peut-être parce que je suis célibataire depuis cet été et que je vivais une rupture pendant le processus de création de l’album. Je suis un gars de 24 ans qui croit encore à l’amour et je suis loin d’être désillusionné par tout ça. Je suis certain qu’un jour je vais rencontrer la bonne. En attendant, je suis en amour avec mon métier et avec la vie que j’ai présentement.
Quel moment a été le plus marquant pour toi dans le processus de création de ce disque?
À l’étape de l’écriture des chansons, je me suis rendu à Nashville avec Fred, et ç’a été toute une expérience, d’autant plus que j’ai pu travailler avec Dave Thomson, qui est un auteur reconnu. Pour moi, faire de la musique à cet endroit, c’est mythique. C’est la ville de la musique! C’était un rêve d’aller là. Ce voyage a été un des plus beaux trips de ma vie.
Tu as également fait ce disque avec ton père. Qu’est- ce que cette expérience t’a appris sur lui et sur toi?
Comme on avait déjà fait un album ensemble auparavant, on connaissait déjà chacun nos forces et nos faiblesses. On est comme des livres ouverts tous les deux, puisqu’on est très proches. Mon père, c’est non seulement tout un mélodiste, mais aussi un bon leader qui est capable de défendre son opinion quand c’est le temps.
Tu as décidé de travailler avec Fred St- Gelais. Pourquoi?
Je pense que Fred était la personne toute désignée pour moi. Je savais qu’il en avait fait beaucoup pour les albums de Marie-Mai, mais je savais aussi qu’on pouvait aller ailleurs et que ça allait donner des chansons qui allaient bouger. Si les gens y voient des similitudes avec le son Marie-Mai, ce sera un honneur, mais je pense avant
« Sur mon album, j’ai une chanson qui aborde le thème d’un parent malade, et je ne suis pas le seul » à vivre ça.
tout que ce sera un son Ludovick.
Ingrid St- Pierre a écrit la chanson Sur ton épaule, qui relate un peu la relation entre ton père et toi. Parle-moi de cette chanson.
C’est une chanson qui concerne mon père et moi, mais elle peut rejoindre plein d’autres personnes. J’ai été très ému quand je l’ai écoutée pour la première fois. Je sais que je peux toujours compter sur mon père, et il sait qu’il peut lui aussi compter sur moi. Cette pièce aborde, entre autres, la maladie dont il est atteint, alors ç’a été très émouvant pour nous deux. Ingrid St-Pierre a bien su décoder notre jardin, à mon père et moi, et ça me touche beaucoup. Même si, au départ, je ne voulais pas aller vers ça, le texte était si bien écrit que je ne pouvais pas ne pas l’accepter. La chanson aborde le thème d’un parent malade, et je ne suis pas le seul à vivre ça.
Tu as collaboré à certains textes de cet album, mais pas autant que tu l’avais prévu au départ. Pourquoi?
J’ai notamment écrit Desert Song avec Fred, dont je suis très fier. J’en ai écrit quelques autres, mais elles n’ont pas
« MA FAÇON À MOI DE TRAVERSER CETTE ÉPREUVE, C’EST DE NE PAS TROP Y PENSER, DE TRIPER AVEC MON PÈRE ET D’EMMAGASINER DES SOUVENIRS. »
passé l’étape de la sélection qu’on a faite ensemble, mon père, Fred et moi. On a opté pour les meilleures chansons. Mais, pour le prochain, j’aimerais écrire plus de chansons.
Tu es très discret sur l’état de santé de ton père et sur la manière dont tu vis cela. Y as-tu pensé durant le processus de création de l’album?
Je sais que la maladie est toujours là, mais je tente de ne pas trop m’en préoccuper. Je vis chaque moment avec lui comme je l’aurais vécu avant la maladie. Je cherche à faire en sorte que les choses soient comme elles étaient avant. C’est une étape par laquelle on doit passer, et on le fait ensemble. Je sais qu’il va passer à travers. En même temps, chaque moment passé avec lui à faire de la musique est précieux. Ma façon à moi de traverser ça, c’est de ne pas trop y penser, de triper avec lui et d’emmagasiner des souvenirs. Et je sais qu’il y en aura d’autres.
Lors de notre dernière rencontre, tu songeais à avoir un pied-à-terre en ville. Où en es-tu avec ce projet?
J’ai un appartement en ville, mais je n’y vais pas très souvent. Pour l’instant, avec l’été que j’ai eu, je préfère me ressourcer en passant du temps dans les Laurentides parmi les arbres. Je dois avouer que, habiter la grande ville, j’aime pas mal moins ça que je le croyais. Je suis un gars de la RiveNord, un gars de bois et, un jour, je compte avoir un pied-à-terre dans les Laurentides près de mon monde.
En terminant, est-ce que tu commences à penser à la tournée de spectacles?
Oui, surtout que ça va arriver tout de suite après les fêtes. Ce sera un spectacle très pop rock qui va bouger. Je suis excité juste à y penser. En attendant, je profite de cette petite pause. Mais j’ai tellement hâte que les gens puissent entendre l’album que je ne tiens plus en place!
L’album de Ludovick Bourgeois est offert dès le 13 octobre.
Pour connaître les dates de sa tournée, rendez-vous sur sa page Facebook: @ludovickbourgeoisofficial