Gilles Renaud
Qui est ce Mario Cormier que vous incarnez dans Le siège? C’est un ingénieur qui vient de Gaspé et habite en Acadie depuis une trentaine d’années. Il travaille à l’usine de thermoformage et il est aussi le président du syndicat. Il en est à ses derniers jours de travail, il prépare sa retraite; sa femme et lui cherchent une nouvelle maison à Gaspé pour retourner y vivre. Il n’est pas d’accord avec la fermeture de l’usine, mais les patrons offrent aux employés 32 jours de travail, après la fermeture, pour démanteler l’usine et acheminer le matériel à Saskatoon. Il est d’accord avec cette proposition; ce sera une façon pour les ouvriers de faire un peu d’argent avant de se retrouver au chômage.
Ce qui ne fait pas l’affaire de tous...
Non. Dans le syndicat, il y a des personnes qui ne sont pas d’accord avec ça et qui sont en colère de voir l’usine fermer ses portes. C’est ce qui va mener à l’occupation de l’usine. Dans la série, toute l’action se passe dans une période d’une trentaine d’heures.
On devine que la retraite tranquille que Mario prépare va être chamboulée...
Exactement. On va découvrir toutes sortes d’affaires sur Mario et Alexis (incarné par Alexandre Goyette). Sur leur passé et leur présent.
Finalement, votre personnage est plus complexe que ce qu’on a vu dans le premier épisode...
Beaucoup plus complexe. On va avoir beaucoup de surprises. Il n’est pas tout blanc ni tout noir, mais Alexis non plus. Ils sont tous deux dans de grandes nuances de gris. Mario et Alexis se détestent comme chien et chat, et on va comprendre pourquoi au fil des épisodes. Le père d’Alexis a tué le frère de mon personnage il y a 30 ans, lors d’un accident. Il n’a jamais été puni pour cet homicide, car il est décédé avant le procès.
La femme de votre personnage, Gisèle (Marie-Ginette Guay), va-t-elle être surprise de ce qu’on va apprendre au sujet de son mari?
Oui, comme tout le monde, elle va tomber en bas de sa chaise... Dans chaque épisode, les téléspectateurs vont découvrir des choses.
Est-ce que ce personnage a été difficile à jouer?
C’est un personnage complexe parce qu’il y a des revirements; les gens vont quand même découvrir qu’il a des valeurs et qu’il a fait ce qu’il croyait être juste. Cela dit, ç’a été un très beau tournage. Nous étions en Acadie, à Moncton, et c’était extraordinaire. Nous avions une belle équipe. Plus de la moitié du tournage a eu lieu dans l’usine. Nous étions enfermés dans deux pièces, il n’y avait pas beaucoup d’espace. Nous étions les 10 acteurs, en plus de l’équipe technique, à être enfermés dans ces deux pièces. Ça a créé des liens bien intenses et le fun.
Le siège, lundi 21 h, à Radio-Canada.