7 Jours

MARILOUP WOLFE

- Par Saskia Thuot Photos: Marï Photograph­e • Maquillage-coiffure: sabrine cadieux styliste: Mylène dufresne

Dans les deux dernières années, la comédienne et réalisatri­ce s’est réinventée. La jeune femme a pris du temps pour elle, mais surtout pour ses fils. Elle se confie à notre collaborat­rice Saskia Thuot sur le tourbillon de son année 2017 et sa nouvelle façon d’organiser sa vie.

Mariloup Wolfe me reçoit entre deux rendez-vous, et on se retrouve dans le studio de Marï photograph­e. Une chose est certaine, elle ne chôme pas! Elle arrive d’un tournage à Télé-Québec et, plus tard, elle se rendra à Sainte-Justine pour la Fondation Espoir CHU Sainte-Justine, une cause qui lui tient à cœur. Elle franchit la porte tout sourire et presque en sautillant. Celle qui a atteint depuis peu la quarantain­e me donne l’impression d’être une jeune femme de 20 ans. Lumineuse, énergique, comblée par deux adorables petits garçons et son travail de réalisatri­ce-comédienne, Mariloup croque dans chaque instant!

On connaît d’abord Mariloup Wolfe grâce à ses rôles à la télévision. Déjà 20 ans qu’elle nous accompagne au petit écran. Finalement, on l’a vue grandir dans notre télé! C’est pendant ses études en cinéma à l’Université Concordia (elle voulait devenir réalisatri­ce) qu’elle a décroché son rôle de Marianne dans Ramdam, aventure télévisuel­le fort populaire qui a marqué toute une génération. Selon la rumeur, il pourrait même y avoir un retour… À suivre.

Le vent a tourné

Je n’avais jamais eu la chance de rencontrer Mariloup. J’ai tout de suite été charmée, et, je dois l’admettre, notre cheminemen­t des dernières années a quelques points communs. Séparation, garde partagée, devoir se retrouver tout en trouvant l’équilibre... Pour débuter, j’y vais avec mon classique: «Comment vas-tu?» Ses grands yeux bleus s’illuminent: «Je vais bien! Je vis une très belle période de ma vie. C’est une super année 2017 que je viens de passer. Pourtant, en décembre 2016, je n’avais aucune idée de ce qui m’attendait, j’étais sans emploi!» Mais le vent a tourné, et Mariloup a vraiment vécu une très belle année sur les plans profession­nel et personnel. Des projets d’envergure se sont présentés à elle, comme la réalisatio­n de la série Hubert et Fanny. Mais la famille est ce qui compte le plus pour Mariloup. Concilier travail et famille a été tout un casse-tête en 2017 mais, avec persévéran­ce et discipline, elle y est parvenue. «Ç’a été mon cheval de bataille. J’ai réussi à calmer ma culpabilit­é par rapport à mon travail et à ma vie familiale en trouvant des moyens de vivre de façon équilibrée ma vie profession­nelle et ma vie de maman, tout en tenant compte de la garde partagée.»

Doutes et questionne­ments

Quelque deux ans après sa séparation d’avec Guillaume Lemay-Thivierge, Mariloup se sent bien. Elle est épanouie. Elle s’est retrouvée et s’est choisie. Elle est revenue vivre en ville avec ses enfants, tout près de son père et de son frère. Elle habite dans un quartier qui lui plaît et qui lui ressemble, où elle peut presque tout faire à pied. Un choix qu’elle a fait après s’être posé beaucoup de questions pendant sa séparation après 14 ans de vie de couple. «Moi, ma crise de la quarantain­e, si l’on peut dire, je l’ai vécue à 38 ans. Elle n’est pas survenue à cause de mes démons intérieurs, mais bien à la suite de ma séparation et aux questionne­ments qui venaient avec.» Cette étape de sa vie a été jalonnée de moments d’égarement et de doute. «Je me suis un peu cherchée, mais j’ai toujours su qui j’étais et où j’allais. En fait, c’est davantage sur le plan de mes amitiés que ç’a été difficile. J’ai fait un bon ménage et je me suis choisie. Avec le recul, une séparation, ce n’est jamais facile, mais c’est vrai qu’avec le temps, les choses s’arrangent et s’organisent. Le coeur va mieux et la vie suit son cours.»

équiLibre et organisati­on

Mariloup sait où elle va. Elle profite du calme qui suit la tempête pour s’occuper de ses deux petits garçons, Manoé et Miro, âgés de sept ans et demi et six ans. Elle a l’impression de vivre enfin pour elle. Et l’amour dans tout ça? «Je ne suis pas pressée de vivre une nouvelle relation amoureuse. Je veux

j’ai décidé d’organiser mon horaire de travail en fonction de leur horaire. J’ai travaillé fort, j’ai planifié mes heures de travail et, en chemin, même si ç’a pu changer les façons traditionn­elles de procéder, mes patrons ont accepté. Un réel bonheur: quand je suis au travail, j’y suis entièremen­t; pas question de lésiner!»

MiSSion accoMplie!

Quand Mariloup est en mode maman, elle l’est aussi complèteme­nt. Quand elle doit travailler, elle attend que les garçons dorment. Pas question d’empiéter sur leur temps à eux. Imaginez ce que ça demande, comme discipline, de ne pas travailler à la maison quand on est avec nos enfants! Exit le téléphone, l’ordinateur, les réponses du tac au tac. «Aujourd’hui, dans le monde dans lequel on vit, c’est très difficile d’organiser le travail pour qu’il reste au travail, mais j’ai réussi mon pari. Une fois qu’on trouve le bon équilibre et qu’on explique aux autres les raisons de notre choix de vie, ça se passe bien. Qui ne serait pas d’accord avec ça! Ma relation avec mes enfants est très importante, et elle sera toujours ma priorité. J’ai réussi à le faire, à mettre mes limites et à m’assumer, ce que je n’ai pas toujours fait auparavant. Voilà une belle mission accomplie!» Les enfants, parlons-en... Deux beaux petits bonshommes heureux. Avec le papa, ça se passe bien. La garde partagée fait partie de leur réalité. «On s’entend bien, Guillaume et moi, pour les enfants. Ça l’était même avant notre séparation. On est sur la même longueur d’onde pour les garçons. On s’organise et on essaie de toujours être là pour eux!»

Se créer une carapace

L’année 2018 vient tout juste de commencer. Je demande donc à Mariloup si elle est du genre à prendre des résolution­s. Les résolution­s, non, mais... «J’aime me faire une to do list et y inscrire ce que j’aimerais réaliser pour la prochaine année. Je fais aussi des demandes claires à l’univers. C’est mon petit côté psycho pop. J’y crois et ça marche!» Mariloup travaille fort. Elle n’est pas du genre à attendre que la chance lui tombe dessus, mais elle croit fort en ses rêves, et ça finit souvent par se réaliser. Des regrets, elle n’en a pas. «Bien sûr, j’ai eu des expérience­s et des moments difficiles. J’ai eu à travailler dans des conditions moins le fun, mais je ne regrette rien. Je suis une femme, et on dirait que nous, les femmes, on doit en faire plus. Il faut se préparer davantage, être plus conciliant­es et travailler plus fort… Je ne sais pas pourquoi. C’est comme ça. D’un autre côté, dans les moments difficiles, on apprend et ça nous rend plus fortes. Je me suis forgé une carapace de femme d’affaires, avec le temps.» Cette

« Concilier travail et famille a été mon cheval de bataille. J ’ai réussi à calmer ma culpabilit­é.»

carapace, Mariloup la laisse au travail. À la maison, elle est vulnérable et émotive. «Chez moi, dans ma vie, avec mes proches, je vis plus ma fragilité, ma vulnérabil­ité, ma culpabilit­é. Je ne veux pas avoir de carapace avec mes garçons, ma famille et mes amis. Avec eux, je ne me protège pas, je vis pleinement.»

SeS SouhaitS

Je l’observe s’amuser devant l’objectif. Elle resplendit. D’ailleurs, cette nouvelle coupe de cheveux lui va à ravir. Mais d’où lui vient ce coup de tête, ce désir de changement? Elle me regarde et, d’un air coquin, me répond: «Parce que je suis réalisatri­ce, voyons! Non, sans blague, comme

«J ’aime bien mon nouveau look; je me sens femme et ça me donne une belle énergie!»

je n’ai pas de rôles en ce moment, je n’ai pas besoin d’être raccord d’une journée de tournage à l’autre. Je suis plus libre pour changer de look et, en plus, mes cheveux en avaient besoin. J’aime bien mon nouveau look, je me sens femme et ça me donne une belle énergie!» Personnell­ement, je trouve que ça lui donne un air de renouveau. Tout comme cette nouvelle année. Ses souhaits pour 2018: «Continuer à me respecter en tant que femme, en tant que maman. Continuer à travailler cet équilibre entre ma vie de famille et mon travail. Peut-être réaliser un autre long métrage, avoir un beau rôle et faire un voyage. Passer le plus de temps possible avec mes garçons… et, pourquoi pas, trouver l’amour! Mais, sincèremen­t, chaque chose en son temps, parce que, de toute façon, l’amour se trouve partout!»

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Mariloup Wolfe
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