7 Jours

Maripier Morin

DE NOUVEAUX DÉFIS

- PAR PATRICK DELISLE-CREVIER

D’abord, Maripier, pourquoi t’impliques-tu auprès d’UNIS Montréal?

Pour moi, c’est primordial d’y participer. C’est ma septième Journée UNIS. C’est un moment tellement inspirant autant pour nous que pour les jeunes. Ça fait du bien de se présenter devant ces 5000 jeunes. Ça permet de tâter le pouls, ça remet les pendules à l’heure et ça nous fait sortir de notre vie d’adulte. C’est aussi rassurant: ils sont dégourdis, informés et impliqués. Après tout, ce sont eux qui construise­nt le monde de demain!

Qu’est-ce que tu aurais aimé qu’on te dise lorsque tu étais jeune?

Chose certaine, j’aurais adoré qu’un tel événement existe à mon époque. J’aurais déplacé mer et monde pour faire un truc comme ça. Ce qui est intéressan­t aussi, c’est qu’on ne peut pas acheter un billet pour y assister; il faut le mériter. J’étais une petite fille angoissée qui n’avait pas beaucoup de figures positives autour d’elle, en dehors de ses parents, alors, je pense que ça m’aurait fait du bien d’assister à un tel événement. J’aurais aimé qu’on me rassure, qu’on me dise: «Ça va être correct.» Je me disais que je n’avais pas d’avenir parce que je ne réussissai­s pas bien à l’école: je n’avais pas de bonnes notes. De plus, comme je me suis fait intimider, j’aurais aimé avoir accès à des témoignage­s d’autres personnes, à des conseils ou à une tape sur l’épaule.

Qui était ton idole de jeunesse?

J’en avais quelques-unes, mais c’étaient toutes des vedettes de patinage artistique: Tara Lipinski, Josée Chouinard, Elvis Stojko. À l’époque, je voulais devenir une championne olympique de patin. Ils me faisaient rêver.

Quel message veux-tu passer à la nouvelle génération?

Justement, j’ai envie de leur dire que ça va être correct et que ce qui dépasse — les travers, les petites différence­s — fait l’unicité d’une personne et qu’il faut se démarquer. C’est correct parce que c’est souvent ce qui fait que tu as du succès dans la vie adulte. Il faut accepter qui on est et faire son chemin avec ses différence­s.

Dans un autre ordre d’idées, on a vu il y a quelques jours des photos de toi presque nue, prises lors d’une séance photo. Peux-tu nous en parler?

J’ai fait ces photos avec le photograph­e Richard Bernardin. C’est un artiste américain qui a entre autres travaillé pour Vogue, Harper’s Bazaar, Playboy, Rolling Stone et plusieurs autres. J’ai eu le plaisir d’être sa muse le temps d’une séance photo. Chaque mois, sur mon site maripiermo­rin.com, je vais publier le résultat d’une collaborat­ion avec un photograph­e.

Est-ce que tu as hésité avant de publier des photos de toi ainsi?

Non. Pour moi, il n’y a rien de vulgaire dans ça, c’est artistique. Je sais que ça dérange un peu le monde; moi, ça ne me dérange pas. Je ne vais pas arrêter pour autant. Ce photograph­e dirige comme un réalisateu­r de film, et c’est Maripier l’actrice qui a fait ces photos et non Maripier l’animatrice. J’aime beaucoup le résultat: c’est fait avec goût.

Parlons de ton travail d’animatrice... Trouves-tu ça déchirant que des participan­ts repartent les mains vides à Face au mur?

Oui, c’est très crève-coeur, mais il y a tout de même du positif au bout de tout ça, puisqu’ils mettent en lumière à la télévision un projet qui leur tient

à coeur. Par exemple, j’étais bien triste quand Julie et son fils Jean-Philippe, de la Jeune Société de Sherbooke, sont repartis les mains vides, mais je me suis consolée en me disant que leur belle fondation s’est fait connaître par plus d’un million de personnes. Je suis convaincue qu’il y aura encore plus de monde à leur prochain événement, Le bal salé, qui se tiendra le 2 juin. Je vais être là!

Lors de notre dernier entretien, tu t’apprêtais à faire un blitz de tournages de l’émission. Tu vivais de l’angoisse devant ce défi. Finalement, comment ça s’est passé pour toi?

C’était un marathon. La barre était haute, surtout avec l’idée que j’avais eue de tout faire sans cartons ni télésouffl­eur. Ç’a été un gros défi de tout apprendre et de tout maîtriser, mais j’ai réussi à le faire. Je suis contente. J’aimais aussi l’idée de montrer une Maripier moins fofolle, plus sérieuse, plus posée. C’est une autre Maripier, et ça fait du bien de montrer cette autre facette de moi que les gens connaissen­t moins.

On a su la semaine dernière que tu allais être à la barre du prochain Gala Artis, en compagnie de Jean-Philippe Dion. Comment te sens-tu devant cet autre beau défi?

Je suis sur le gros nerf! Je ne vais plus dormir jusqu’au mois de mai! (rires) Mais c’est un autre beau défi de taille, et je suis contente de faire ça avec Jean-Philippe. C’est un gars hyperrigou­reux, avec qui je m’entends très bien. Ça le surprend toujours, mais ce gars-là me fait rire. Il est tellement drôle dans la vie. On s’est parlé du gala et on en a la même vision tous les deux. On va avoir beaucoup de plaisir à travailler ensemble.

Y a-t-il autre chose à ton agenda?

Il y a le dernier volet de la collection de lingerie Maripier X Blush qui sortira sous peu. Autrement, je vais tenter de respirer un peu à travers tout ça!

Face au mur, jeudi 19 h 30, à TVA.

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