DANS LA TÊTE DE
Louis-David Morasse
De son propre aveu, Louis-David Morasse en a vécu, des hauts et des bas, dans la peau de Philippe O’Hara. «Philippe est l’éternel bon gars qui essaie de s’affirmer. Il s’est toujours fait passer au second plan.» Les récents événements liés à Isabelle le bouleversent intensément.
Louis-David, Philippe se remettrat-il de sa relation désastreuse avec Isabelle?
Je pense qu’il a vraiment atteint le fond du baril. Il ne pourra plus jamais être le même homme.
On ne peut pas dire qu’il est tellement plus chanceux au travail...
Non. On se souvient qu’il a refusé la présidence de la compagnie après avoir réalisé que ce n’était pas son rêve. Au lieu de choisir le pouvoir, il a essayé de faire faire de l’argent à la compagnie, mais il s’est fait avoir. Ce que lui a fait vivre Isabelle (Catherine Sénart) a été très difficile pour lui. Sa fibre O’Hara, son orgueil et son honneur ont été touchés. C’est pour ça qu’il a fait un homme de lui et qu’il est allé la confronter aux Bahamas.
Si c’était ton ami, que lui conseillerais-tu?
Je lui dirais de s’écouter. Il se laisse rarement aller! Il assume toujours ses responsabilités, il veut faire plaisir aux autres. J’aurais le goût de lui dire: «Relaxe, man!»
Il y a, bien sûr, ses enfants qui occupent une grande place dans sa vie...
Oui. Ça, c’est l’fun. Il a deux beaux enfants et, même si c’est parfois chaotique, il est là pour eux.
Dirais-tu qu’il a encore beaucoup de choses à régler avec son père?
Je pense que ça va être le combat d’une vie, mais que ça n’arrivera jamais. Il a essayé plusieurs fois d’affronter son père, mais il sait que Samuel (Guy Nadon) ne changera pas et qu’il continuera de diriger sa famille comme il dirige l’entreprise. Les rapports humains sont toujours une monnaie d’échange ou une négociation pour lui. Samuel fait des transactions affectives avec ses enfants, toujours pour que ça lui serve. Et Philippe, comme les autres, a dû s’y habituer, même s’il a gagné beaucoup de respect de la part de son père depuis le début de l’émission.
As-tu l’impression que Philippe arrêtera de se faire avoir?
Je pense que oui, mais les gens heureux n’ont pas d’histoire! Je pense que c’est un bon personnage pour les auteurs; ils peuvent s’amuser à le mettre dans le trouble. Philippe est tellement rempli de bonnes intentions! C’est le fils à maman, c’est un bon gars et il est gentil. Quand il lui arrive des malheurs, les gens sont touchés parce que, naturellement, on s’identifie beaucoup aux bons gars. Les réactions des téléspectateurs sont nombreuses sur les réseaux sociaux quand Philippe en arrache.
Penses-tu qu’il mériterait maintenant de vivre de beaux moments?
Je ne veux pas trop en dire, mais il y a de possibles rapprochements avec Josée. Il va falloir surveiller ça d’ici la fin de la saison. Par ailleurs, il a toujours un désir de vengeance envers Isabelle, et il doit rembourser ses dettes.