7 Jours

FEMME TAGUEULE

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À quelle occasion, dans ta vie, te dis-tu que tu aurais dû te la fermer?

En général, dès que j’ai bu deux verres de vin! Il faudrait que j’arrête. Tout le monde en est conscient. Y’a des gens qui ont «l’alcool triste», d’autres ont «l’alcool joyeux», mais moi, j’ai «l’alcool bitch». Et je suis nostalgiqu­e, aussi, je deviens émotive. Je devrais apprendre, parce que je m’ouvre trop, et après, je regrette.

À qui aurais-tu envie de dire de se taire?

À ceux qui disent que je devrais être moins vulgaire. Que Femme ta gueule, c’est vulgaire. Qu’ils n’achètent jamais un billet pour mon spectacle, ce n’est pas pour eux.

T’a-t-on déjà dit de te fermer la gueule?

Ça arrive constammen­t! C’est l’histoire de ma vie! C’est pour ça que j’ai appelé mon spectacle comme ça. J’en mets tout le temps trop. Je n’ai aucune écoute. Pendant qu’on joue à des jeux de société, je n’ai pas d’écoute. Mes amis me parlent de leurs problèmes, et ça me rappelle que j’en ai aussi. Mais j’ai de plus en plus d’écoute, parce que je veux garder mes amis.

Et qui est la personne qui te l’a dit le plus souvent?

Ma mère! Parce que, très souvent, nous avons la même opinion. Et elle a le même problème que moi: on ne s’écoute tellement pas qu’on s’obstine pour la même chose! Mon beau-père, parfois, se tanne et nous dit: «Pouvez-vous arrêter de crier? Vous avez la même opinion. Vous dites la même chose.» Ça, c’est l’histoire de ma vie avec ma mère. (rires)

« Tous les soirs, je reste pour les gens. Ils veulent une photo, me parler, sentir que je suis accessible. Et c’est ça, la beauté du Québec, on est accessible­s.»

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