7 Jours

Merci à mes parents

- Par Josée Boudreault

Aujourd’hui, je voudrais dire merci à mes parents. Merci pour tout ce que je n’ai pas apprécié à sa juste valeur lorsque j’étais jeune! Il faut vraiment avoir des enfants pour tout à coup réaliser la multitude de petites choses que nos parents ont faites pour nous jour après jour.

C’est à mon tour d’être un taxi. Eh oui! Je suis à la veille de me faire installer un compteur et de m’acheter une casquette de Rogatien! Chaque jour, à tout moment, je risque d’entendre la phrase: «Maman, faut que tu m’amènes à telle place pour telle heure.» Ce n’est pas une question, c’est une affirmatio­n. Ma grande suit maintenant son cours de conduite, mais ça n’en finit plus! J’ai l’impression que ça fait 10 ans que je l’amène à ses cours! Est-ce qu’elle fait un doctorat en stationnem­ent parallèle? Je ne le sais pas!

Ma Pauvre MaMan!

Tout le lavage que ma mère a fait! Jeune, j’avais l’impression que ça se faisait tout seul. Je me souviens que je prenais deux douches par jour lorsque j’étais ado. Chaque fois, j’utilisais une nouvelle serviette. Deux serviettes par jour! Si je pouvais reculer dans le temps, j’irais me voir et j’aurais un petit quelque chose à me dire: «Eille! deux serviettes par jour! Es-tu folle?» Je pense à ma mère chaque fois que j’ouvre le tiroir de mes enfants et que je me rends compte que c’est le fouillis total. Le linge soigneusem­ent plié est maintenant pêle-mêle parce qu’une de mes filles cherchait un chandail qui était sous tous les autres.

caMP de vacanceS

Et les repas! Chez nous, nous sommes cinq: mon chum, mes trois filles et moi. Un repas pour cinq signifie des portions pour quinze, parce que ça mange en titi des enfants qui reviennent de l’école! Sans compter qu’il faut qu’il y ait des restants pour les lunchs du lendemain. J’ai donc constammen­t l’impression de cuisiner pour un camp de vacances. Et je sais que je ne suis pas la seule! On est toujours en train de prévoir les menus des jours à venir comme si on gérait une cafétéria d’école. Lorsque le repas est prêt et que tout le monde a son assiette, pendant un court instant, grande satisfacti­on. C’est fait! J’ai réussi! Je fais mon assiette à moi, j’arrive à table... Elles ont déjà tout avalé tout rond! Il y en a deux qui me demandent si elles peuvent aller jouer, et l’autre, mon ado, si elle peut disparaîtr­e dans sa chambre. Nourrir un ado, c’est comme nourrir un tigre au zoo. Il sort de sa grotte, avale ses 2 lb de viande et repart se cacher. Tant de préparatio­n pour que j’aie l’impression qu’un ouragan est passé sur la table. Et là, c’est déjà: «Bon, c’est quoi le souper de demain?» Côté variété des repas, on dirait aussi qu’il n’y a pas de bonnes réponses... Quand je sers le même repas pour la deuxième fois en un mois, mes filles disent: «Ah! maman, pas encore ça?» Et quand je sers un mets nouveau: «Hein, c’est quoi ça? C’est bizarre!» Bref, ce n’est pas simple! Depuis un certain temps, je fais au moins un mets végétarien par semaine et deux mets comprenant du poisson. Le fameux poisson! Quand tu en cuisines, tu sais pertinemme­nt que tu vas avoir droit à de petits visages déçus juste en leur disant le mot «saumon»!

Chaque semaine, Josée Boudreault, avec la collaborat­ion de sa fille Chloé, partage avec nous ses réflexions sur les petits et grands moments de sa vie.

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