7 Jours

Nico Archambaul­t et Wynn Holmes UNIS PAR LA DANSE

- PAR MICHÈLE LEMIEUX • PHOTOS: MARÏ PHOTOGRAPH­E MAQUILLAGE-COIFFURE: ANABELLE DESCHAMPS

Ensemble depuis 10 ans, Nico Archambaul­t et la chorégraph­e et danseuse Wynn Holmes fouleront la scène du Théâtre St-Denis de Montréal en mars et celle du Capitole de Québec cet été dans la comédie musicale Saturday Night Fever, un spectacle qui vous fera revivre les grands succès des Bee Gees. Le couple, qui partage son temps entre Montréal, New York et Paris, est heureux de se poser le temps de performer devant le public québécois.

Nico, quels sont les projets profession­nels qui vous occupent?

Nico: Nous allons tourner cet été la quatrième saison des Dieux de la danse. J’ai aussi au programme une deuxième saison de Danse avec les stars, à Paris. Et, bien sûr, Saturday Night Fever à Montréal et à Québec. Si je résumais ce spectacle en un seul mot, je dirais «plaisir», autant pour les gens dans la salle que pour les danseurs. Il faut dire que c’est une musique intemporel­le avec laquelle tout le monde est familier, peu importe les génération­s. C’est une production française de grande qualité qui met en scène 25 artistes sur les hits des Bee Gees. La distributi­on est principale­ment locale, tout en conservant certains interprète­s et l’équipe de création française. C’est hyper frais. Nous souhaitons être à la hauteur des attentes, et même les dépasser.

Wynn et Nico, vous formez un couple dans la vie et sur scène. Arrivez-vous à bien travailler ensemble?

WYNN: Oui, mais ça faisait un bon moment que nous n’avions pas travaillé ensemble, Nico et moi. Nous nous connaisson­s depuis 10 ans, mais nous n’avions pas dansé ensemble depuis 7 ans. Saturday Night Fever est un beau projet pour renouer sur scène.

N.: Il y a une efficacité naturelle entre nous. En tant que danseur ou acteur, créer une chimie rapidement avec notre partenaire fait partie de notre métier, mais entre Wynn et moi, cette complicité existe déjà. Nous pouvons travailler ensemble très efficaceme­nt, sans perdre de temps.

Est-ce un avantage de pouvoir le faire?

N.: Je ne sais pas si c’est un avantage pour tous les couples... (rires) Disons que, pour nous, ça fonctionne très bien.

Vous voyagez beaucoup entre deux continents. Où habitez-vous officielle­ment?

W.: Ça, c’est une bonne question... (rires)

N.: On a la chance d’habiter Montréal, New York et Paris.

New York, n’est-ce pas votre ville, Wynn?

«Nous n’avions pas travaillé ensemble depuis sept ans. Saturday Night Fever est un beau projet pour renouer sur scène.» — Wynn

W.: Oui, c’est la ville que j’habite depuis que je suis enfant. C’est chez moi. Je suis Canadienne, je suis née à Ottawa, mais j’ai grandi à Vancouver avec ma mère et à New York avec mon père. Je suis donc habituée à voyager sur de longues distances.

N.: C’est un mode de vie que nous avons désiré, choisi, et que nous aimons. Nous n’avons pas l’impression de sacrifier quoi que ce soit, surtout que nous avons la chance de pouvoir le faire ensemble la plupart du temps.

Vous accompagne­z-vous toujours l’un et l’autre dans vos déplacemen­ts?

N.: Nous sommes trop occupés pour que l’un de nous passe trois mois juste à accompagne­r l’autre, mais nous avons l’avantage de pouvoir travailler sur différents territoire­s. Si Wynn doit passer trois mois à New York, j’arrive à y organiser ma carrière pour continuer à être actif et stimulé. Même chose pour Wynn quand elle vient à Paris. Quand j’y travaille, elle en profite pour développer ses projets là-bas. Ça nous permet de continuer à évoluer individuel­lement.

Quand on forme un couple de danseurs, se doit-on d’être extrêmemen­t discipliné­s?

W.: Oui, notamment en ce qui concerne l’entraîneme­nt.

N.: C’est essentiel chez les danseurs, surtout chez ceux qui ont plus de 30 ans. Qui dit danseur dit aussi tra- vailleur autonome. Nous sommes entièremen­t responsabl­es de notre carrière. Les choses n’arrivent pas par magie, il faut avoir de la discipline.

Parce que vous pratiquez le même métier, vous comprenez-vous bien l’un l’autre?

N.: Oui. Disons que nous comprenons les horaires et les exigences du métier.

Comment arrivez-vous à vous éclater?

«Nous avons la chance d ’habiter Montréal, New York et Paris.» — Nico

W.: Par la danse. Pour moi, c’est le meilleur exutoire qui soit...

N.: Nous faisons partie de ceux qui font le métier qu’ils aiment et qu’ils ont choisi.

Quand avez-vous su l’un et l’autre que vous souhaitiez en faire un métier?

W.: Je ne sais pas si j’ai toujours su que je voulais en faire mon métier mais, dès que j’ai su marcher, j’ai voulu danser. Avant l’adolescenc­e, j’ignorais que j’allais en faire une carrière. Lorsque j’ai fait mon choix, mes parents m’ont soutenue.

N.: Pour moi, c’est arrivé un peu plus tard, vers l’âge de 14 ou 15 ans. J’ai réalisé que je ne me voyais pas faire autre chose. J’ai toujours été chanceux: j’ai eu une famille très présente, très impliquée, en accord avec ce que je faisais. Mes parents se sont assuré que je savais dans quoi je m’embarquais. Leur seule inquiétude, c’était en lien avec la précarité du métier.

Dans quel contexte vous êtes-vous rencontrés?

N.: À Montréal, dans un contexte de danse. Nous avons été amenés à travailler sur le même projet à titre de chorégraph­es, et c’est ce qui nous a permis de nous rencontrer...

La pièce Saturday Night Fever sera présentée du 14 mars au 1er avril au Théâtre St-Denis de Montréal, puis au Capitole de Québec du 27 juin au 2 septembre. Info: spectacle.ca/ spectacle/saturday-night-fever

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