Une drôle d’adolescence

À l’âge de 12 ans, alors que la vie de la majorité des adolescents est partagée entre les études et le divertissement, Céline, elle, n’a qu’une seule chose en tête: consacrer sa vie à la chanson.

Sa mère décide de l’appuyer en écrivant sa première chanson, Ce n’était qu’un rêve.

Mais, pour Thérèse, il n’était pas question que Céline se contente de chanter dans les bars; elle visait plus haut. Restait encore à trouver un gérant à la hauteur de ses ambitions. On connaît la suite: une cassette est envoyée par un des frères de Céline, Michel, à l’imprésario René Angélil... qui ne l’écoute pas. Michel le rappelle en lui disant: «Je sais que vous n’avez pas écouté la cassette, car vous nous auriez rappelés!» René l’écoute enfin et craque pour la voix qu’il entend. Il est convaincu du talent unique de Céline.

«Une voix comme celle-là, on n’en voit que tous les 10 ou 20 ans», dira-t-il. Ainsi, le 19 juin 1981, Céline fait sa première apparition à la télé, à l’émission de Michel Jasmin. Comme l’avait prévu René, elle fait sensation.

Peu après, c’est le tourbillon! Les deux premiers albums de Céline sont lancés en même temps. Le premier, La voix du bon Dieu, comporte quatre chansons écrites par le célèbre auteur français Eddy Marnay — le titre est d’ailleurs lié à la réaction de celui-ci qui, en entendant Céline pour la première fois, s’est exclamé: «C’est la voix du bon Dieu!» Le second, Céline Dion chante Noël, comprend des classiques du temps des fêtes. Ensuite, Ce n’était qu’un rêve remporte un grand succès en France, et la chanteuse fait ses premiers pas à la télévision française, notamment à l’émission de Michel Drucker, qui la présente avec ces mots: «Retenez bien ce nom... Céline Dion.» Sa carrière est lancée en France.