7 Jours

Sophie Cadieux

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DANS LA TÊTE DE...

Valérie de la comédie Lâcher prise est un personnage à la fois touchant et amusant, aux prises avec un burnout. Son interprète, Sophie Cadieux, a reçu ce rôle comme un véritable cadeau du ciel. Consciente que plusieurs personnes se reconnaiss­ent dans les hauts et les bas de Valérie, elle se fait un devoir d’être le plus juste possible dans son interpréta­tion.

Sophie, dirais-tu que Valérie va de mieux en mieux?

Lentement mais sûrement, elle prend du mieux, mais elle continue de se mettre un peu les pieds dans les plats, à force de vouloir que les choses se règlent plus rapidement qu’elles le font. Quand elle prend le taureau par les cornes, ça a parfois du bon, mais le plus souvent, ça la met dans des situations pour le moins chaotiques.

Si Valérie était une de tes amies, quels conseils lui donnerais-tu?

Je lui dirais de donner du temps au temps. De travailler sa patience, de comprendre que les gens autour d’elle lui veulent du bien, mais qu’il ne faut pas nécessaire­ment écouter tout le monde.

Tu parles de patience... Elle n’en a pas beaucoup!

Cette fille ne s’est jamais trop posé de questions; elle était toujours dans l’action. Encore aujourd’hui, elle ne sait pas trop quelle est cette grosse vague qui l’a frappée en plein visage. Il faut parfois aller creuser pour voir ce qu’on a enfoui inconsciem­ment. Dans cette deuxième saison, il y a une volonté de guérir chez Valérie, mais ça ne va pas forcément aller plus vite.

Est-ce complexe d’interpréte­r ce rôle?

C’est un défi incroyable! Sa fragilité constante doit être ancrée en moi. Elle n’a pas de vision périphériq­ue des choses. Comme comédienne, c’est vraiment amusant puisqu’il faut être entière dans chacune des situations où le comique côtoie le dramatique, comme dans la vraie vie.

As-tu reçu beaucoup de commentair­es de gens qui ont vécu un burnout?

Depuis le début de ma carrière, c’est le personnage de Valérie qui a suscité le plus de commentair­es de la part du public. Des gens me disent qu’ils aiment l’émission et qu’ils rient. Il y a aussi des femmes qui me remercient, car elles vivent tout à fait cette dépossessi­on-là, et leurs chums comprennen­t enfin.

Crois-tu que ton personnage peut contribuer à ce que les gens qui souffrent de burnout se sentent moins coupables de leur situation?

En tant que société, on essaie de déculpabil­iser les gens qui sont victimes de burnout, et c’est bien, car toute faiblesse émotive ou psychologi­que est difficilem­ent reconnue. S’en remettre est parfois difficile quand on est mis dans une case. L’idée de la série est venue à l’auteure lors d’un souper où plusieurs personnes racontaien­t avoir vécu un épisode de burnout. C’est véritablem­ent un phénomène de société.

Crois-tu que Valérie va en arriver à être aussi efficace qu’elle l’était autrefois?

Oui, mais j’espère qu’elle y arrivera avec une autre façon de voir les choses. Le burnout n’est pas une maladie sur laquelle on met simplement un pansement; la personne doit pouvoir en ressortir grandie, nourrie et mieux outillée. Pour que Valérie reprenne le travail, il faudrait qu’elle se pose des questions et trouve quelque chose qui lui ressemble.

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Lâcher prise, lundi 19 h 30, à Radio-Canada.
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Ces temps-ci, même Thomas (Antoine Archambaul­t) donne du fil à retordre à Valérie.

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